Communiqué de l’intersyndicale Education 59-62 : FSU, UNSA, SGEN-CFDT, FERC-CGT, SNFOLC, SUD, SNETAA, SNCL
Les personnels de l’éducation nationale, nombreux lors de la manifestation du 12 septembre, ont confirmé les difficultés de la rentrée marquée par les suppressions de postes d’administratifs et d’enseignants dans le 2d degré (Collège, SEGPA, Lycée, LP) et la pénurie d’enseignants dans le premier degré. Très souvent, et particulièrement dans les collèges, les classes sont surchargées. Les conditions de travail des personnels se sont dégradées avec la multiplication des services partagés. Partout les heures supplémentaires se multiplient, imposées sous la pression de l’administration, alors que les heures postes supprimées au titre du décret de Robien abrogé n’ont pas été restituées
De l’école maternelle au lycée, les risques sont réels de ne pouvoir assurer les remplacements d’ici quelques semaines. Les premières difficultés sont d’ailleurs signalées avec des classes sans enseignants.
Cette rentrée est également marquée par les difficultés d’affectation d’un grand nombre d’élèves dans les établissements scolaires. L’assouplissement de la carte scolaire a permis l’accroissement des dérogations, de nouveaux flux vers le privé et des tensions dans les établissements jugés difficiles.
Il est donc indispensable de poursuivre la mobilisation pour obtenir la restitution des moyens prélevés au titre du budget 2007.
L’intersyndicale estime qu’il est tout aussi nécessaire d’entamer la mobilisation pour empêcher une nouvelle dégradation l’an prochain. Si le budget 2008 entérine la volonté du gouvernement de supprimer 22 700 postes de fonctionnaires dont 11 200 pour l’Education nationale, le service public d’éducation serait gravement mis en danger.
Elle appelle donc l’ensemble des personnels à se mobiliser pour obtenir un autre budget qui prenne en compte les besoins du système éducatif, permette la réussite de tous les élèves, rompe enfin avec la logique d’austérité et de suppressions de postes et de réduction de la dépense publique. Il doit permettre de répondre à nos revendications sur les créations de postes, les salaires, l’amélioration des conditions de travail et la défense de nos statuts, garants de l’indépendance des fonctionnaires et de l’égalité de traitement à travers l’ensemble du territoire, statuts gravement remis en cause par le Président de la République,
L’intersyndicale appelle à la grève à la mi-octobre dans le cadre des décisions d’action décidée au niveau national.
Consciente de l’importance de la mobilisation de tous les acteurs pour la sauvegarde de l’école, elle organisera le vendredi 5 octobre 2007, à Salle Delory Bourse du Travail à Lille 18h30 et à Arras Amphithéâtre Jean ZAY IUMF à 18h30, des réunions publiques où seront invités l’ensemble des organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens, les associations de parents d’élèves, les associations populaires et les représentants des partis politiques.
L’intersyndicale de l’éducation est consciente de la gravité des attaques portées contre les droits des salariés. Elle affirme donc sa solidarité active sur la question des retraites, mais aussi son attachement à une sécurité sociale offrant à tous un accès égal à la santé.