Résultats à l’issue de la commission
Déclaration SNES-FSU / SNESUP-FSU CAPA avancement d’échelon du 16 décembre 2013
Le SGEN-CFDT et le SNALC ont fait une déclaration liminaire
Le SE-UNSA et SUD n’en ont pas fait
Il y a quelques jours, le ministre a annoncé le report d’un projet concernant une transformation en profondeur de nos statuts définis en 1950. Si des améliorations sont souhaitables, le projet Peillon en lui même ne peut servir de base de discussion. En effet, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un redéploiement de moyens au détriment de quelques-uns des enseignants, ceux qui avaient moins de 10 h en cycle terminal en lycée mais bénéficiaient quand même de l’heure de chaire, pour que d’autres y gagnent, mais que la plupart ne voient aucune amélioration, notamment les professeurs en collège.
Pour le SNES-FSU, les négociations doivent avoir pour préalable l’amélioration de tous et donc une diminution des obligations réglementaires de service, mais aussi l’assurance de conserver une définition hebdomadaire de nos services. Nous n’accepterons pas non plus que la reconnaissance du « travail invisible » se transforme en une inflation des réunions obligatoires, nous éloignant de ce qui est le cœur de notre métier, l’enseignement, en accroissant encore une charge de travail qui ne cesse d’augmenter depuis des années. Le SNES-FSU organisera dans l’académie une information et une consultation des personnels dans les semaines qui viennent sur toutes ces questions.
Venons-en aux statistiques. Nous avons comptabilisé 4483 promouvables.
Sur ces 4483 promouvables, on compte 62,3 % de femmes, avec le plus faible taux au 10e (54%) et le plus fort (70%) au 4e, d’une manière générale les échelons 4 à 7 sont féminisés à plus de 65 %, ce qui pourrait être interprété comme un signe de paupérisation et de dépréciation de la profession.
Sur 4483, 2250 vont avoir une promotion au choix ou au grand choix, soit la moitié d’entre eux, 410 progressent à l’ancienneté.
Le SNES-FSU et le SNESUP rappellent leur opposition à l’avancement d’échelon tel qu’il se déroule actuellement car il raisonne à l’aide de quotas et de pourcentages, pour au final différencier les collègues en fonction de leur ancienneté générale de service, de corps et en toute fin, leur date de naissance. Pour nous, l’avancement doit se faire au même rythme pour tous, le plus favorable, ce qui permettrait de compenser partiellement la baisse de pouvoir d’achat que les fonctionnaires connaissent depuis que notre indice de rémunération est désindexé de l’inflation, la situation s’étant aggravée avec le gel du point d’indice décidé en 2010 et poursuivi depuis.
L’avancement d’échelon nous paraît d’autant plus artificiel quand nous regardons de plus près l’étude anonymée sur la notation de l’ensemble des certifiés de l’académie.
Nous avons constaté que :
– 1163 certifiés ont un retard d’inspection supérieur à 5 ans, soit 12,3 % des enseignants de l’échantillon.
– De façon surprenante, il y a des disciplines où il vaut mieux attendre le correctif plutôt que d’être inspecté, les notes seront meilleures : c’est le cas au 10e échelon par exemple en éducation musicale ou en ST2S.
– près de la moitié des retards d’inspection 6 ans et plus, 47 %, sont actuellement entre le 9 et le 11e échelon. Rapporté à chaque discipline, cela correspond à moins de 15 personnes, voire moins de 5 pour chacun de ces 3 échelons, hormis en anglais, lettres, mathématiques, sciences physiques et éco-gestion. Si l’on retire les personnels qui ne sont pas en présentiel pour diverses raisons, la tâche ne paraît pas insurmontable et régler ce problème de retard nous semble prioritaire à la mise en place d’un correctif qui nous semble imparfait car pouvant créer de nouvelles injustices (la proposition d’ajout d’1 pt par échelon dans la limite de 3 va surtout profiter aux débuts de carrières car l’écart entre échelons y est moins important. Ainsi, un collègue non inspecté depuis plus de 6 ans qui serait au 5e depuis 2 ans gagnerait 3 pts de plus, ce qui l’avantagerait nettement par rapport à des collègues de la même promotion ayant été inspectés et bénéficiant d’une hausse normale de 2 pts. Pour le même laps de temps sans inspection, un collègue au 8e n’aura droit, lui, qu’à 1 pt de plus).
Les dossiers défendus par le SNES-FSU avancent : après de nombreuses réunions, le rectorat a décidé de proposer un correctif (année 2014 – 2015) pour éviter que les collègues en retard important d’inspection ne soient pénalisés. Si des éléments nous semblent positifs, notamment l’harmonisation entre corps, le fait qu’une première inspection ne soit plus nécessaire pour avoir droit à ce correctif ou encore que la nouvelle note pédagogique ne soit pas seulement une note de gestion, mais une note qui serve de base à l’inspecteur pour une prochaine inspection, nous maintenons des réserves faites en octobre, notamment la durée nécessaire sans inspection (plus de 6 ans) et le maintien d’un avis de l’IPR (comment pourrait-il donner un avis sur quelqu’un qu’il n’a pas vu ?). A suivre !