La CAPA d’avancement d’échelon a eu lieu lundi 15 janvier. L’avancement d’échelon s’est fait pour la première fois selon les modalités prévues dans les nouvelles carrières :
 avec une possibilité d’accélération d’un an pour les passages du 6e au 7e échelon et du 8e au 9e (30 % des promouvables) ;
 selon un rythme unique pour tous les autres échelons.

Les rendez-vous de carrière n’étant mis en place que cette année (en vue des promotions 2018-2019), c’est encore le barème utilisé depuis plusieurs années qui a permis de départager les promouvables. Vous trouverez ci-dessous les barèmes des derniers promus dans chaque échelon (les barres).

Le quota qui bloque les promotions à 30 % des promouvables empêche de nombreux collègues d’être promus alors que leur valeur professionnelle n’est pas remise en cause. Le SNES-FSU continue de revendiquer un avancement à un rythme unique et le plus favorable pour tous, comme c’est déjà le cas pour les chefs d’établissements ou les IPR.


Déclaration du SNES-FSU - CAPA avancement des certifiés - lundi 15 janvier 2018

Janvier devrait être l’occasion de souhaiter des vœux pour la nouvelle année mais, comment envisager une bonne année alors que depuis des mois, les agents de la Fonction Publique subissent les attaques et les stigmatisations de la part du Président et de son gouvernement. Après le gel de leur salaire, après le retour du jour de carence, après la réduction des postes aux concours, ce ne sont pas les suppressions de postes pour la prochaine rentrée et les réformes annoncées du bac et du lycée qui vont mettre fin au climat anxiogène qui s’est installé.

Les suppressions de 136 postes dans le 2d degré et de 31 postes chez les administratifs font que nous sommes à nouveau l’académie la plus touchée alors que nous sommes l’une des plus sinistrées par le chômage et les difficultés socio-économiques. Derrière une communication bien rodée, se cache un plan également bien rodé ayant pour but de diminuer le soi-disant coût du Service Public d’Éducation au détriment de ses agents et de ses usagers pendant que des privilèges sont accordés aux plus riches.

Ainsi, dans le 2d degré, après la réforme du collège, qui peut encore croire que la réforme du lycée ne va pas supprimer des postes tout en accélérant la détérioration de nos conditions de travail et l’aggravation des inégalités entre élèves et établissements ? Fort opportunément, la réforme du lycée est précédée de la réduction des postes aux concours de recrutement, anticipation des plus de 25 000 suppressions de postes qui résulteraient de la mise en place des nouvelles grilles horaires possibles. Quant au bac qu’on nous prépare, la baisse du nombre d’épreuves et la hausse du contrôle local vont dynamiter la valeur du diplôme, renforcer les pressions locales et accentuer les concurrences entre disciplines, entre établissements et entre élèves.

Le SNES-FSU rappelle son opposition à ces projets. Il appelle les collègues à se mobiliser et à lutter contre cette politique d’austérité imposée par le Président et son gouvernement au détriment de nos métiers et du devenir des élèves.

Concernant l’ordre du jour, la CAPA d’aujourd’hui est la première depuis la mise en place du PPCR. Comme vous l’avez rappelé mardi, Monsieur le DRH, le PPCR est avant tout un nouveau « management » devant renouveler les rapports entre évalués et évaluateurs, instaurant un accompagnement placé sous le signe de la « bienveillance », ce qui correspond aux souhaits du SNES-FSU.
Oui, mais voilà, il reste deux échelons pour lesquels il est possible d’avoir un bonus d’un an pour 30 % des promouvables. Et ce quota de 30 % va avoir une incidence sur la « bienveillance » des appréciations : les évaluateurs vont être amenés à modérer leurs avis pour distinguer 30 % des collègues sur des critères de départage qui ne seront que qualitatifs.
A la déception de ne pas obtenir un bonus non négligeable dans le contexte d’austérité actuel, va s’ajouter, pour ceux qui ne seront pas retenus, la déception de ne pas avoir les croix dans les bonnes cases. Nous qui sommes en CAPA, nous savons que ce n’est pas en raison de la qualité de leur travail, mais parce qu’il faut les faire entrer dans un quota, mais les personnels sur le terrain, eux, n’ont pas cette vision d’ensemble. Ce nouveau système doit totalement déconnecter l’avancement et l’évaluation. On ne peut se satisfaire que cette dernière soit bridée par des quotas, cette situation ne permettant pas d’obtenir la reconnaissance professionnelle à laquelle la plupart des enseignants aspirent. Pour le SNES-FSU il est urgent que la profession obtienne une véritable revalorisation financière.

En ce qui concerne les 273 promotions de cette année, l’équilibre dans leur répartition entre les hommes et les femmes est respecté, ce qui est satisfaisant. Toutefois, nous relevons que les derniers promus de chaque échelon le seront grâce à leur date de naissance. 57 collègues sont ainsi privés d’une promotion alors qu’ils ont pourtant le même barème que les derniers promus. C’est bien la preuve, une fois de plus, que ce reste de l’ancien mode d’avancement reproduit les mêmes injustices. Le SNES-FSU continue de revendiquer un avancement unique au rythme le plus favorable pour tous, afin de déconnecter totalement l’avancement de l’évaluation.

Pour terminer, nous remercions les services de la DPE pour le travail effectué depuis la période estivale pour les reclassements PPCR alors que le ministre de la Fonction Publique faisait planer l’incertitude sur le dispositif et pour nous avoir permis d’accéder rapidement aux documents nécessaires à la préparation de cette CAPA.