Courrier envoyé à la rectrice concernant le bac 2010.
Les convocations pour le baccalauréat et le BTS arrivent dans les établissements et nous souhaitons évoquer quelques problèmes. D’abord, nous avons exprimé à plusieurs reprises le souhait que la charge de travail soit équitablement répartie sur tous les professeurs ayant en charge des classes d’examen ; à ce titre, nous relevons encore quelques anomalies : des professeurs sont convoqués à la fois pour le BTS et le Baccalauréat tandis que d’autres ne le sont pas du tout.
Nous souhaiterions savoir comment sont envisagés les remplacements d’examinateurs malades. Des professeurs ont-ils déjà reçu une convocation leur indiquant qu’ils étaient « de réserve » ? Cette question nous préoccupe car il est déjà arrivé plusieurs fois que des chefs de centre aient pour consigne de solliciter des professeurs de leur établissement pour pallier une absence d’un examinateur. C’est pour nous inacceptable puisque cela revient à enfreindre la règle de la convocation dans un autre bassin que le sien. En 2009, des collègues ont interrogé des élèves qu’ils avaient déjà interrogés au baccalauréat blanc ou qu’ils avaient eu en cours les années précédentes. Nous pensons que le problème du remplacement d’examinateurs absents ne doit pas être géré à l’interne de chaque établissement mais par le Rectorat.
D’ailleurs, à ce propos, la consigne donnée aux professeurs de Français de communiquer les noms des candidats concernés par les descriptifs qu’ils envoient dans les centres d’oraux pose un grave problème : elle signifie que les examinateurs sauront, 13 jours avant de les faire passer, l’identité de leurs candidats et qu’ils la connaîtront au moment de préparer les sujets. Nous avions déjà évoqué ce problème lors du Groupe de travail sur le baccalauréat et avions précisé que la fiche récapitulative du nombre de candidats par classe et par jury fournie depuis des années au centre d’examen suffisait pour que les examinateurs sachent combien de questions ils devaient préparer par descriptif. L’anonymat du candidat peut donc ainsi être conservé jusqu’au jour de l’oral. Cette solution avait reçu l’adhésion de tous les participants. Nous vous demandons d’envoyer une instruction à l’intention des coordonnateurs d’oraux afin que les identités des candidats ne soient pas données aux examinateurs dès le 11 juin.
Des collègues nous font remonter que des chefs d’établissement leur demandent de continuer d’assurer leurs cours alors qu’ils ont en charge des copies de BTS ou de baccalauréat. Au groupe de travail, il avait été dit que la décharge de cours allait de soi. Pourriez-vous le rappeler aux chefs d’établissements ?
Nous constatons également que nombre de candidats et d’examinateurs sont convoqués dans des établissements privés catholiques et ces centres sont apparemment en augmentation par rapport aux années précédentes. Nous souhaiterions savoir pourquoi ; en effet, nous rappelons notre attachement au respect de la liberté de conscience et au monopole de l’Etat pour la collation des grades ; or, c’est apparemment la première année que des chefs de centre seront des personnels du privé. Nous considérons que les examens d’Etat (brevet, baccalauréat, BTS...) doivent se dérouler dans des salles publiques et neutres afin de respecter la liberté de conscience des personnels, leurs statuts ainsi que les convictions philosophiques des familles et des jeunes, que le service public a les capacités pratiques et matérielles pour organiser ces épreuves. Nous souhaitons donc que des consignes fermes soient données pour que tous les signes religieux soient retirés, que les tâches de surveillance soient l’objet d’échange entre les établissements publics et privés.
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