Dans le Nord, la FSU a pointé, dès le groupe de travail du 17 janvier, l’opacité des modalités de calcul de l’éventuel financement de groupes de niveau dans les DGH des collèges. Nous avons demandé la liste du nombre de groupes financés par établissement afin que la transparence soit totale. Nous avons également dénoncé la dégradation des conditions de travail dans les collèges du groupe A, c’est-à-dire ceux qui ont les plus faibles IPS du département (37 collèges). En effet, leur seuil théorique d’ouverture de division est porté à 23,99 élèves contre 23,49 cette année (il était à 22,99 en 2017). La conséquence, ce sont les conditions de travail qui se dégradent une nouvelle fois dans les collèges accueillant les élèves les plus en difficulté, relevant de l’éducation prioritaire. Le H/E moyen de ces collèges passe de 1,54, cette année, à 1,51 à la prochaine rentrée. La FSU a rappelé qu’il était à 1,67 en 2017 et que depuis, il n’a cessé de baisser sans que, de plus, les conditions de travail dans les autres groupes de collège se soient améliorées. (déclaration, ci-dessous, pour les détails de l’analyse)

Concernant les groupes de niveau, leur mise en place se fait à moyens quasi constants en redéployant les moyens repris aux collèges du groupe A (488 heures) et ceux liés à la scandaleuse suppression de la technologie en 6^e l’année dernière (995 heures). C’est dire comment le ministère croit en son dispositif !
Les groupes de niveau, en plus d’être un dispositif qui ne fonctionne pas et qui va aggraver les inégalités, vont se mettre en place dans la plupart des établissements avec des effectifs pléthoriques, parfois même supérieurs à ceux que les élèves trouveront dans leur classe. Seuls les groupes accueillant les élèves repérés « à besoins » dans les évaluations nationales pourront espérer être dans des groupes à effectifs allégés. Leur référence est de 15 élèves mais ces groupes pourront, en réalité, atteindre 20 élèves (l’ouverture d’un second groupe avec un effectif réduit ne s’effectue qu’au 21^e élève « à besoins »). Les collèges du groupe A sont une nouvelle fois pénalisés, puisque leur seuil d’effectifs pour les « autres groupes » est porté à 25,49 élèves contre 23,99 pour leur classe. (déclaration, ci-dessous, pour les détails de l’analyse)

Lors du CSAD du 24 janvier, le DASEN, Monsieur Cottet, a justifié ses choix sous couvert d’un rééquilibrage des H/E départementaux des différents groupes d’établissements par rapport aux moyennes nationales. Il a aussi annoncé qu’il ne nous communiquerait pas la liste des groupes financés dans les établissements afin de garantir l’autonomie des établissements. La FSU lui a rappelé que l’académie, tout comme le département cumule les difficultés sociales et que la majorité des établissements, pourraient relever d’une politique d’éducation prioritaire. Quelles que soient les modalités de calcul utilisées par l’administration pour justifier ses choix chaque année, elles mettent surtout en évidence le manque d’ambition pour le service public d’éducation et ne permettent que de gérer la pénurie de moyens depuis de nombreuses années. Enfin, la FSU a regretté, malgré de bons échanges avec les services, que les situations d’établissements, remontées avant le CSAD, n’avaient que trop souvent obtenu des réponses insatisfaisantes pour les personnels des collèges concernés, l’administration renvoyant, au mieux, une réévaluation des situations en juin.

Nous avons également interrogé le DASEN sur deux problématiques qui nous ont été remontées par des collègues. Concernant la mise en place de classes de niveau, Monsieur Cottet a confirmé que ce n’était pas possible, c’est même interdit. Sur l’enseignement de l’allemand en LV2, son horaire est toujours de 2,5 h par semaine, il n’est pas possible de diminuer celui-ci.

Vous trouverez ci-dessous :
– La déclaration liminaire de la FSU
– La liste de collèges (en accès syndiqués) qui ont des moyens supplémentaires dans leur part C afin de ne pas trop dégrader leur H/E (lissage), ces moyens peuvent permettre, parfois, de créer une ou deux divisions supplémentaires par rapport à la prévision d’effectifs.
– Un fichier tableur (en accès syndiqué) qui permet de vérifier les différentes parts de la DGH d’un collège du Nord et de déduire les éventuelles quelques heures disponibles pour financer des groupes de niveau.
– Un fichier tableur (en accès syndiqué) pour simuler les effectifs des groupes de niveau en fonction du nombre de groupes à « effectif réduit ».

	Liste lissage collèges 59
Feuille de calcul pour vérifier la DGH	Feuille de calcul pour simuler le nombre de groupes