Un CTSD, en visioconférence, a eu lieu le 1er avril. Lors de celui-ci, Monsieur Bessol, DASEN, nous a présenté les mesures sur les postes (créations/suppressions/compléments de service) dans les collèges et SEGPA du Nord pour la rentrée 2020. La FSU est intervenue sur des situations d’établissements ou individuelles afin de les réexaminer et de les améliorer.
La FSU a voté contre les propositions du CTSD concernant les mesures sur les postes puisque les suppressions sont encore très nombreuses tout comme les services partagés sur plusieurs établissements (voir bilan et déclaration ci-dessous).
Votes
Contre : FSU / CGT / SNALC / SGEN-CFDT
Abstention : UNSA
Pour : 0
Bilan des mesures sur le postes rentrée 2020 (avant CTSD)
Collèges :
– 57 suppressions de postes vacants + 86 MCS => 143 suppressions
– 97 créations de postes
– Différentiel - 46 postes (2019 : -35)
– 1045 postes avec des services partagés
SEGPA :
– 6 suppressions
Déclaration FSU – CTSD du 1er avril 2020
La situation que nous vivons aujourd’hui est inédite. Elle est, hélas, tout autant dramatique. La FSU remercie les personnels soignants et plus généralement, toutes celles et ceux qui, par leur travail et parfois au risque de leur santé, assurent notre quotidien. Les agents du service public ont manifesté un engagement immédiat, conséquent et sont en première ligne dans la gestion de la crise actuelle. C’est dans ces moments de crise que le pays constate leur rôle indispensable, que le gouvernement découvre leur absolue nécessité, c’est aussi dans ces moments que l’on constate à quel point les services publics ont été affaiblis par les politiques menées depuis de nombreuses années. Le pouvoir actuel n’est pas en reste avec des réformes qui, depuis presque 3 ans, ne cessent de dégrader les conditions de travail des agents des services publics mais aussi, celles des salariés du secteur privé, de ceux qu’il considère comme des « premiers de corvée ».
La réforme dite « de transformation de la fonction publique » qui, entre autres, supprime le paritarisme en est une parfaite illustration. Ce paritarisme qui a été, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, un atout pour les personnels et les services publics aurait toute sa place actuellement et à la sortie de cette crise. Il aurait pu être complémentaire avec le travail des personnels administratifs qui traversent, eux aussi, des moments difficiles et qui verront leurs conditions de travail affectées au-delà de la période de confinement.
Dans l’éducation en particulier, le Ministre remercie régulièrement les enseignants pour leur implication alors qu’il ne les écoute pas depuis trois ans et qu’il leur impose ses réformes. Des remerciements pendant qu’il s’apprête, une nouvelle fois, à supprimer de nombreux postes pour la prochaine rentrée alors que les effectifs d’élèves ne diminuent pas. L’académie de Lille, comme chaque année, sera l’académie la plus touchée par les suppressions de postes malgré ses difficultés sociales reconnues. Les collèges du département ne sont pas épargnés puisque les suppressions de postes sont encore nombreuses tout comme les services partagés sur plusieurs établissements. La mobilité des personnels n’en sera que plus compliquée dans certaines disciplines et il sera parfois très difficile de retrouver un poste à proximité du poste perdu. C’est le cas en allemand où les collègues enchaînent les services partagés ou les mesures de carte scolaire chaque année. Cela va devenir le cas en mathématiques où les suppressions de postes sont nombreuses dans les lycées, conséquence directe de la réforme du lycée.
Dans cette période exceptionnelle et dramatique, les remerciements ne suffisent pas, il aurait été pertinent et sage d’annuler les suppressions de postes envisagées. La FSU demande un moratoire sur toutes les opérations de carte scolaire et une concertation nationale avec les organisations représentatives pour envisager la rentrée de manière sereine lorsque la crise sanitaire sera terminée, il en va de l’intérêt général. L’après, c’est déjà maintenant. Le Président, le premier Ministre et le gouvernement ne doivent plus se contenter de communication et de remerciements pour ceux qui œuvrent pour tout le pays. Ils portent une responsabilité sur les conditions de travail et de rémunération des ces personnes. C’est maintenant que des engagements doivent être pris. C’est maintenant, qu’ils doivent dire qu’ils ont compris qu’un service public solide est la garantie d’une société plus juste et solidaire. C’est maintenant, qu’ils doivent revenir sur leurs réformes néfastes qui accentuent les inégalités. C’est maintenant, pour que le jour d’après soit meilleur pour toutes et tous.