Depuis 65 jours, 52 sans- papiers lillois sont en grève de la faim parce qu’il n’y a à ce jour pour eux pas d’autre moyen d’espérer sortir de leur situation de clandestinité, d’exploitation et de désespoir. Quelques avancées ont été faites par le préfet du Nord/Pas-de-Calais fin décembre en acceptant la régularisation de 9 grévistes de la faim, le réexamen de certain dossiers et la reconnaissance du CSP59 comme interlocuteur de la préfecture conformément aux accords Delarue de 2004 (suite aux grèves de la faim de 2003 et 2004, ces accords prévoyaient des régularisations immédiates ainsi que le principe de réunions mensuelles pour examiner les cas litigieux avec le CSP, la CIMADE, le MRAP et la LDH). Le 4 janvier , une maraude sociale , avec la Croix Rouge a été mise en place.
La FSU prend acte de ces quelques avancées. Cependant, il est plus que temps que des signes forts soient donnés par le Préfet, le Ministre de l’Intérieur et le Président de la République afin que tous, pouvoirs publics et grévistes sortent de cette situation de crise extrême dans le respect de la dignité humaine et des principes de la République.
La FSU demande donc que la situation des grévistes soit réexaminée de façon bienveillante – comme les pouvoirs discrétionnaires du Préfet le permettent-, que les deux grévistes expulsé au 58e jour de grève de la faim soient rapatriés et qu’une réflexion de fond soit entamée, dans le respect des accord Delarue afin d’éviter une issue dramatique et que d’autres personnes mettent leur vie en danger.
Elle appelle à la manifestation du samedi 5 janvier à Lille, 15h, Place de la République.