A l’issue d’une table ronde organisée par le SNES le mercredi 5 NOVEMBRE, en présence de M. Philippe JOUTARD, président du groupe d’experts chargé de revisiter les programmes de technologie au collège, de Joël LEBEAUME, Universitaire chercheur et professeur à l’ENS de CACHAN, de Gisèle JEAN, co-secrétaire générale du SNES/FSU, et des associations de professeurs de technologie AEAT, ASSETEC, PAGESTEC.
Au moment où, en plein débat sur l’éducation, s’ouvre le salon EDUCATEC, alors que la TECHNOLOGIE au COLLEGE est au centre d’un vif débat éducatif, les signataires ont convenu, par un communiqué commun de s’adresser publiquement au Ministre de l’éducation Nationale.
Monsieur le Ministre de l’Education Nationale,
En l’état actuel, la TECHNOLOGIE, discipline enseignée de la 6e à la 3e, contribue pleinement à la construction d’une culture commune pour tous les élèves du collège. Elle le fait comme toutes les autres disciplines, dans le domaine qui est le sien, celui de la culture technologique, au travers d’une pédagogie active.
La TECHNOLOGIE est enseignée souvent dans des conditions d’horaire, de sécurité, de regroupements d’élèves en contradiction avec l’esprit et les recommandations accompagnant les programmes récents (1996).
Les évolutions régressives constatées ont eu lieu sous la pression constante de l’institution (diminutions horaires, augmentation des effectifs, absence et/ou inégalité et insuffisance de dotation matérielle, refus de financer les productions pédagogiques…).Les conditions ainsi faites à notre discipline ne contribuent en rien à la valoriser aux yeux des parents d’élèves en particulier et du public en général.
Comme les autres disciplines, dans le domaine qui est le sien, la TECHNOLOGIE doit contribuer à développer chez les élèves les moyens d’exercer, à l’issue de la 3e, un choix positif d’orientation vers les trois voies de poursuite d’études (générale, technologique, professionnelle).
Chaque fois que cela a été nécessaire, la discipline et les collègues qui l’ont en charge ont cherché à s’adapter (souvent individuellement faute de plan institutionnel conséquent de mise à niveau) aux nouvelles technologies et aux outils afférents. Ils ont toujours cherché à faire évoluer et à valoriser la discipline.
Le rapport d’étape remis au Conseil National des Programmes doit pouvoir servir de base de travail solide pour revoir de façon sereine les programmes actuels, et envisager, sans rupture, les évolutions possibles.
Ce débat sur la finalité de notre discipline, et les programmes qui lui sont attachés ne peut avoir lieu sans que soit pris sérieusement en considération l’avis de toutes les composantes, dont les enseignants et leurs représentants.
SNES, AEAT, ASSETEC, PAGESTEC