18 juin 2008

Les établissements

Communiqué de presse, Lycée Picasso, Avion, en lutte

le mardi 17 juin 2008.

Nous expliquions dans notre précédent communiqué que le Rectorat refusait de rétablir un poste de professeur qui pouvait pourtant l’être sans dépenses supplémentaires, et ne tenait pas compte, de ce fait, du vote démocratique du Conseil d’Administration du LEGT Picasso du 31 mai 2008.

Dans l’édition du 17 juin 2008 de la Voix du Nord, le Rectorat prétend que « le vote a été refusé car il n’était pas conforme puisqu’il dépassait le nombre d’heures allouées. Au lieu de 12 heures "postes", il était question là de 18 heures. »

Cette affirmation est tout simplement un mensonge, et le rectorat le sait très bien (à moins qu’il ne lise pas les actes du CA qui lui ont été transmis).

Le rectorat transmet une « dotation » en heures-postes (qui détermine donc le nombre de postes de titulaires) et en heures-supplémentaires. Le CA du lycée détermine l’utilisation de cette dotation.
Le rectorat a refusé l’utilisation votée en CA le 31 mai, qui permettait de sauver le poste concerné, et qui donnait la répartition suivante :
653 heures-postes + 35 heures-supplémentaires
A la place, il a approuvé l’utilisation des moyens suivante :
652 heures-postes + 30 heures-supplémentaires.

On peut donc voir, comme le sait très bien le rectorat, qu’il y a une différence de 1 heure-poste entre ces deux utilisations possibles ! Mais la deuxième utilisation ne permet pas de sauver le poste, parce qu’elle répartit les heures de manière inefficace (et, qui plus est, elle ne tient pas compte du fait que certains collègues vont être à temps-partiel).

Le rectorat sait très bien que la décision prise démocratiquement en CA est parfaitement viable, et permet de sauver un poste complet sans aucune dépense supplémentaire (elle n’utilise que 35 heures-supplémentaires sur les 50 qui nous ont été allouées par le rectorat). Notre proposition se situe dans le cadre des moyens fournis par le Rectorat (après « rallonge » de 12 heures-postes, suite à notre lutte). Prétendre le contraire, comme le fait le Rectorat, est un simple mensonge.

L’attitude du rectorat est inqualifiable, mais montre bien que son seul but est de supprimer des postes, au mépris de la démocratie, au mépris de la vérité, et quitte à entériner une répartition qui ne tient pas compte de la réalité, en rejetant une répartition plus efficace et plus réaliste. Nous continuons d’exiger que le Rectorat respecte le vote du Conseil d’Administration du Lycée. Nous restons mobilisés jusqu’à ce que ce soit le cas.

Les acteurs du lycée Picasso en lutte, Avion.