27 mars 2016

Le Snes-FSU dans l’Académie

Déclaration FSU (SNES-SNEP-SNUIPP) au CTSD du Pas-de-Calais

La délégation FSU a dénoncé les conséquences de la réforme du collège sur les postes : 33 supports sont supprimés dans les collèges. Le nombre de mesure de carte scolaire en allemand (2) a été réduit artificiellement, ce qui aboubit à une explosion du nombre de compléments de service dans cette discipline. La technologie et les lettres sont également durement touchées.

La délégation FSU (SNES-SNEP-SNUIPP) a donc logiquement voté contre (le Snalc également), alors que l’Unsa éducation, fidèle soutien du ministère quoi qu’il en coûte aux collègues, a voté POUR. Permettant ainsi à l’IA-Dasen de ne pas avoir à reconvoquer l’instance.


DECLARATION FSU – CTSD 62 – 22 mars 2016

Nous commencerons cette déclaration en remerciant les services de l’inspection académique pour les documents fournis bien à l’avance, dans des formats éditables, et pour la qualité des échanges en groupe de travail.

La délégation FSU tient d’abord à exprimer son soutien à la mobilisation qui se déploie pour obtenir le projet de Loi « visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections », dit « Loi Travail ». En effet, notre fédération considèrent qu’il s’agit là d’un ensemble de mesures qui, loin de protéger « les entreprises et les actifs », organise un recul historique des droits des salariés face aux employeurs. Le renvoi à la négociation collective locale pour décider ces reculs, est dans la même veine que l’autonomie des EPLE vantée par la réforme du collège, qui est en réalité un panel d’outils destinés à flexibiliser la gestion des moyens en réduisant la part des enseignement fléchés dans les dotations, c’est-à-dire des enseignements disciplinaires.
Manier l’injonction pour tenter d’imposer des formations hors temps de service, manifestement illégales, révélera jusqu’à la fin de l’année scolaire l’échec d’une stratégie ministérielle qui veut contraindre à défaut de convaincre.
La FSU demande donc le retrait du projet loi travail et l’abrogation des textes du 19 mai 2015 de cette réforme du collège, et donne des outils aux collègues leur permettant de ne pas entrer dans les EPI, dispositifs plus technocratiques que pédagogiques. Avec les personnels, elle fera d’une réforme réglementaire une réforme de papier.
En dépit d’efforts remarquables pour apaiser les équipes, via l’abondement sans précédent des moyens non fléchés dans les DGH, la nouvelle organisation des enseignements n’améliorera par la situation des collèges et des Segpa du Pas-de-Calais à la rentrée 2016 :

- Dans les collèges, 37 supports sont finalement supprimés avant Gt, 28 Mesures de carte scolaire seront prononcées.
La baisse du nombre de compléments de service cache des quotités plus importantes, et donc des conditions de travail dégradées. Impacté directement par la réforme, la part de l’allemand dans les compléments de service est en en forte augmentation (+28%), conséquence d’une volonté académique de ne pas afficher une avalanche de MCS dans la discipline sacrifiée sur l’autel de la réforme. C’est le cas également de la technologie (+13,8%). Nous pensons également que nombre de service n’ont pu être reliés.
Globalement, c’est l’ensemble des disciplines qui subit des suppressions de postes, Lettres classiques en tête. Conséquence absurde de la réforme, on ne voit pas comment seront pourvus les besoins en Espagnol car l’État ne dispose pas des personnels titulaires suffisants pour faire face à la généralisation de la LV2 en 5e.
Tout ceci n’est qu’un début car ces effets sur les postes ne vont pas tarder à se répercuter sur toutes les disciplines avec de plus en plus de familles attirées vers les établissements privés qui affichent le maintien d’une manière ou d’une autre des dispositifs que la réforme supprime dans les établissements publics. La FSU pense que les données démographiques qui fondent les effectifs prévus intègrent déjà des mouvements d’élèves vers le privé, et elle sera attentive aux ajustements de la fin d’ année scolaire.

- Dans les SEGPA, la FSU continuera de dénoncer les baisses drastiques de DGH dont elles font l’objet. Il n’est pas acceptable de récupérer des moyens sur les élèves les plus fragiles afin de financer une réforme des collèges que nous contestons.
D’ores et déjà, dans bon nombre de SEGPA, les collègues font face à un véritable casse-tête pour assurer l’ensemble des enseignements auxquels les élèves ont droit avec cette enveloppe revue à la baisse. Dans plusieurs SEGPA, le dédoublement des ateliers ne sera plus possible ; et penser que ces enseignements peuvent se faire en classe entière, dont bon nombre dépasse 16, montre une méconnaissance des adolescents en difficultés graves et persistantes. Dans d’autres SEGPA, ce sont les enseignements généraux qui ne pourront plus être dédoublés. C’est une dégradation des conditions d’apprentissage des élèves et des conditions de travail des personnels.
Finalement, cette baisse de dotation va engendrer la mise en œuvre de fonctionnements divers créant des inégalités entre les structures et favorisant la mise en place de 6e inclusives déguisées.

 Concernant l’implantation des postes stagiaires pour la rentrée 2016, nous réitérons notre questionnement sur l’ampleur des supports bloqués dans la plupart des disciplines, alors que de nombreux BMP pourraient être utilisés.
Par exemple, en EPS dans les collèges Pas De Calais, il y a plus de postes temps plein bloqués que de postes mi-temps : 8 FSGT pour 5 PSTG ! Ceci va rendre la mobilité des enseignants sur poste fixe très difficile.
Cette décision ne se justifie pas au regard de l’accueil réel des futurs lauréats des différents concours (Externe – Interne et Réservé) et du bilan de l’implantation des postes stagiaires Collèges Pas De Calais 2015-2016 (0 FSTG et 5 PSTG). La FSU demande que ces implantations soient revues.
N’ayant pas de communication dans les documents sur la carte des sections sportives, cela veut-il dire qu’il n’y a aucune ouverture et fermeture pour la rentrée 2016 ?
 Dernier point : la Fsu dénonce l’absence d’intérêt du ministère pour la dimension sociale et son service en faveur des élèves à l’Education Nationale, qui impacte directement les élèves, familles et équipes éducatives des établissements de la DSDEN. Elle souligne et conteste l’insuffisance des postes pour la rentrée prochaine qui conduit à un alourdissement des secteurs.
Autant de motifs qui conduisent la FSU à investir pleinement la grève interprofessionnelle du 31 janvier.