19 février 2007

Actualité

Déclaration FSU, UNSA, FERC CGT, SGEN CFDT lundi 19 février 2007

Ce CTP est prévu la veille d’une nouvelle action de grève après celles de septembre, décembre et janvier.

Toutes les catégories de personnels sont mobilisées pour réclamer un autre budget et des moyens pour le service public d’éducation. A ce jour, ils n’ont reçu en réponse que le refus de négocier ou le mépris.

Celui d’un ministre de la Fonction publique qui affiche des chiffres fantaisistes sur les salaires, ou celui d’un ministre de l’Education nationale qui minimise des actions majoritaires et attend les premiers départs en congés pour publier une circulaire scandaleuse.

Dans l’académie, contrairement au discours de Mr le Recteur, les suppressions d’emplois sont massives, puisqu’elles touchent 267 établissements dans l’académie et les services académiques (Rectorat et inspections académiques du Nord et du Pas de Calais). Si les lycées sont les plus frappés (60 sur un total de 80, et jusqu’à 13 postes pour le seul lycée Béhal à Lens), les collèges, et tout particulièrement les établissements de l’Education prioritaires ne sont pas épargnés.

Les compléments de services se sont multipliés. Ils étaient 813 l’an dernier pour les seuls collèges du Nord. Combien seront-ils demain ? Comment penser que l’intérêt des élèves est pris en compte quand les conditions de travail se dégradent à ce point ?

Et cela n’est que la partie la plus spectaculaire d’une situation désastreuse. Pour tous les personnels la rentrée s’annonce difficile faute de moyens suffisants.

Dans le premier degré c’est la maternelle qui paie le prix fort des suppressions ; la mise en place de la loi du Handicap se fait sur les moyens propres de l’académie par redéploiement ,
Les personnels administratifs rassemblé-e-s ce jour en intersyndicale devant le Rectorat témoignent de la dégradation que subit le service public de l’éducation dans notre académie.

Face au refus de dialoguer du ministère, les organisations syndicales réitèrent leurs revendications :

 retrait des décrets Robien sur les services.

 Restitution des postes supprimés et création des classes et des groupes nécessaires au fonctionnement du service public d’Education !

 Ouverture immédiate de négociations salariales pour satisfaire les attentes exprimées par les personnels et donc un arbitrage avant le 2 mars.

Nous tenons à dire fermement qu’il est dangereux de miser sur un pourrissement de la situation. Tant au plan académique que national, les organisations syndicales sont déterminées à poursuivre, à développer et à renforcer le processus d’actions, de manifestations et de grèves et un nouveau rendez vous est déjà fixé au mois de mars.

Plutôt que de poursuivre ses manœuvres de dénigrement et de pressions sur les personnels, le ministre serait bien inspiré de renouer le dialogue, en commençant par retirer les décrets et en restituant les postes supprimés à cette occasion.

L’intersyndicale dénonce toutes les pressions et demande un règlement immédiat de la situation de Roland Veuillet.

Elle souhaite que l’exaspération des personnels, minimisée au sein même de l’académie, soit enfin prise en compte et que s’ouvrent de véritables négociations.

En ce qui concerne l’académie, l’intersyndicale exprime son désaccord avec l’attitude du rectorat qui se refuse à toute véritable concertation, comme le montre par exemple le dernier GT sur le mouvement ou votre refus de négocier sur la hors classe ou encore l’absence de documents permettant un réel débat : ceux sur le budget de l’académie ne nous permettent absolument pas de mener une réflexion approfondie. Nous souhaitons que la loi s’applique et que les CTPA ne se transforment pas en chambres d’annonce.