Lors de ce CDEN, la FSU a dénoncé et contesté les choix faits par le conseil départemental du Nord depuis 3 ans (baisse des dotations pour les collèges publics, externalisation des missions d’entretien et de maintenance des collèges, déploiement d’outils numériques sans concertation, ...) ainsi que l’absence de concertation avec les représentants des personnels.
Aucune réelle réponse ne nous a été faite concernant l’avenir des 470 contrats-aidés actuellement en poste dans les collèges sur des missions de restauration ou d’entretien. La FSU a demandé au département de créer les postes statutaires nécessaires et essentiels au fonctionnement des collèges et pour qu’aucun de ces personnels ne se retrouve sans emploi.
Des travaux de reconstruction ou de réhabilitation ont été présentés lors de ce CDEN, cela concerne :
– Collège Eugène Thomas de Le Quesnoy (reconstruction en cours)
– Collège Albert Samain à Roubaix (reconstruction en cours)
– Collège Robert Schuman à Halluin (reconstruction sur un autre site - démarrage prévisionnel des travaux au 1er trimestre 2018)
– Collège Léon Blum à Wavrin (reconstruction - démarrage prévisionnel des travaux au 2e trimestre 2018)
– Collège Jules Ferry à Anzin (reconstruction sur le site de l’ancien Collège Anatole France - planification en attente de dépollution d’une ancienne station services)
– Collège Paul Duez à Cambrai (reconstruction prévue sur le site du pôle gare - en attente d’autorisations)
– Collège Montaigne à Poix du Nord (restructuration partielle en cours)
– Collège Jean Moulin à Wallers (restructuration partielle en cours)
– Collège Roger Salengro à Houplines (réhabilitation partielle en cours)
– Collège Jacques Monod à Pérenchies (réhabilitation partielle en cours)
– Collège Anatole France à Sin le Noble (restructuration prévue fin 2019)
– Collège Wenceslas Cobergher à Bergues (restructuration prévue mi 2018)
– Collège Chasse Royale à Valenciennes (nature des travaux à l’étude)
Concernant les rumeurs de fermeture du Collège Périer à Hautmont, Mme Cottenye, Vice-Présidente du Conseil Départemental, nous a affirmé que rien n’était engagé pour le moment mais a laissé entendre qu’une réflexion était en cours.
Contrats aidés - déclaration de l’intersyndicale à l’ouverture du CDEN
Les organisations syndicales FSU, CGT-Education, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNE-SNALC, SUNDEP, SUD EDUCATION, SN FO LC, ACTION DEMOCRATIE, CNT ainsi que la FCPE dénoncent la suppression des contrats aidés en particulier dans l’Éducation Nationale où ce sont pour notre académie plus de 2000 emplois sur 6243 qui ne seront pas renouvelés dans les semaines qui viennent.
Cela peut concerner les AESH, les aides administratives dans les collèges et les lycées ainsi que les aides à la direction d’école. A cela, s’ajoutent les emplois aidés relevant des communes, des conseils départementaux et des conseils régionaux et qui vont toucher les services de restauration, d’entretien des locaux et des espaces verts, de reprographie, et de maintenance informatique.
Par cette attaque contre des personnels en grande précarité, le gouvernement nie les vraies missions que ceux-ci effectuent et s’en prend, en même temps, à la qualité du service public.
Les organisations signataires exigent la suppression de tout licenciement ou non-renouvellement et revendiquent la création d’emplois pérennes et statutaires pour assurer les missions de service public effectuées.
Elles appellent à informer parents et personnels et à participer en nombre aux mobilisations prévues , notamment au rassemblement du 30 septembre ,11h, Place de la République à Lille.
Déclaration liminaire des représentants de la FSU59
Les leçons du passé et des dernières élections sont toujours très vite oubliées. Sans tenir compte d’une abstention record et d’une présence accrue de l’extrême droite, le pouvoir en place a très vite poursuivi, voire amplifié les politiques régressives de ces 30 dernières années en reprenant les mêmes recettes qui n’ont pourtant rien résolu sauf à créer toujours plus de précarité et d’austérité.
Ce sont ces mêmes politiques que le département met en œuvre depuis trois ans au mépris des personnels et de leurs représentants avec comme conséquences, toujours plus de précarité pour les personnels et les établissements. La baisse des budgets de fonctionnement, l’externalisation des missions d’entretien et de maintenance dans les collèges en sont des exemples flagrants. C’est pourtant bien par l’éducation et la culture que nous construirons une société meilleure et plus égalitaire pour tous où le vivre ensemble doit être une richesse plutôt qu’une source de tension attisant des haines intolérables et insupportables. Personne ne peut nier cela mais pourtant, les choix faits par l’état ou par des collectivités ne vont jamais dans ce sens et continuent de renforcer les inégalités entre les citoyens et les futurs citoyens que sont nos élèves.
Vous soulignez les efforts de gestion significatifs des établissements pour l’élaboration des dotations 2018 mais quels autres choix avaient-ils ? Ce sont des efforts contraints par des dotations insuffisantes qui ont obligé les collèges à faire des choix entraînant une réduction de l’offre pédagogique et culturelle proposée aux élèves. Vous soulignez des efforts de gestion mais vous maintenez, pour la troisième année consécutive, une baisse de moitié des crédits de la partie « activités pédagogiques » des dotations. Vous continuez ainsi à réduire l’accès à la culture pour les élèves des collèges publics du département alors que c’est, pour beaucoup d’entre-eux, le seul endroit qui le leur permet.
Par ailleurs, suite au nouveau calcul réalisé par le conseil départemental pour la location de salles de sport extra-muros pour les collèges concernant l’enseignement de l’EPS et la pratique du sport scolaire, il s’avère que la situation demeure compliquée et négative pour les établissements et n’est pas à la hauteur des enjeux éducatifs et pédagogiques pour les élèves.
Même avec la dotation complémentaire, certains collèges ne peuvent assurer l’ensemble de leurs heures obligatoires. Il existe donc de fait des différences entre territoires qui vont à l’encontre de la continuité pédagogique pour les élèves.
D’autre part, au regard du subventionnement en heures pour l’UNSS, il s’avère que le nouveau calcul est très insuffisant pour assurer l’ensemble de l’animation des créneaux UNSS.
Pour ces deux raisons, la concertation avec le SNEP-FSU, qui représente plus de 80% de votants aux élections professionnelles, aurait mérité une approche différente car ce sont bien les enseignants d’EPS qui organisent le fonctionnement de l’EPS et du sport scolaire dans les établissements.
La réponse de Monsieur LECERF, Président du Conseil Départemental, précisant que le dialogue social est respecté, au regard des réunions tenues avec les représentants des personnels de direction et des intendants-gestionnaires, nous semble une forme de mépris pour ce que représente le SNEP-FSU au sein de l’éducation nationale et dans cette instance du CDEN.
Nous prenons acte du programme de reconstructions et de réhabilitations des collèges du département. Certaines opérations sont attendues depuis de nombreuses années par les personnels et les parents d’élèves de ces établissements comme ceux du collège de Wavrin par exemple. Nous voudrions aborder avec vous la situation du collège Périer à Hautmont. Des nouvelles rumeurs annoncent sa fermeture pour la fin de cette année scolaire. Les personnels et les parents d’élèves sont à nouveau très inquiets, qu’en est-il réellement ?
S’agissant du numérique, nous ne comprenons pas votre choix de ne pas remplacer les classes pupitres dans les collèges. Leur renouvellement, en concertation avec les personnels enseignants et d’éducation, est nécessaire.
La FSU tient à exprimer, une nouvelle fois, sa profonde opposition à l’externalisation des fonctions d’entretien général des collèges publics du département. Depuis sa mise en place, nous dénonçons son expérimentation avec d’autres organisations syndicales, les parents d’élèves et leurs représentants. Les agents assument des missions qui vont bien au-delà de l’entretien des locaux des collèges. Ils sont aux côtés des élèves et des personnels toute la journée et participent activement à la vie de l’établissement. De plus, c’est un mauvais choix de gestion car, en l’absence d’une présence permanente d’agents, les locaux vont se dégrader plus vite engendrant des réparations très coûteuses à moyen terme. Enfin, le recours à des sociétés extérieures multiplie les entrées et les sorties de personnes dans les collèges, ce qui n’est pas sans risque pour la sécurité des établissements. Nous demandons à nouveau au Président du Conseil Départemental et aux élus de renoncer à ce projet de privatisation des missions d’entretien mais plutôt, de maintenir ou de créer des postes d’agents pour renforcer les équipes présentes au quotidien dans les collèges publics du Nord.
La suppression des contrats aidés annoncée par le gouvernement va dégrader la situation des établissements. Outre le fait d’avoir précarisé des missions et des métiers essentiels au fonctionnement des écoles, collèges et lycées, voilà que maintenant, vous allez supprimer ces contrats et renvoyer des femmes et des hommes dans l’ultra-précarité au lieu de pérenniser ces postes avec de véritables emplois ! Ce n’est pas acceptable. Dans le premier degré, le non renouvellement des aides administratives à la direction d’école, annoncée de manière brutale, en août, va désorganiser les écoles. La réduction drastique des contrats aidés par le ministère du Travail remet en question les missions exercées par les collègues chargés de direction d’école et engendre un dysfonctionnement structurel des écoles au quotidien. Cette situation détériore considérablement les conditions de travail des directrices/directeurs qui ne seront plus en mesure de répondre aux besoins des familles, des élèves et des partenaires de l’École.
La FSU appelle à soutenir la mobilisation et à participer aux actions contre le non-renouvellement des contrats aidés dans les établissements. Elle revendique la transformation de ces contrats, dont la démonstration est faite qu’ils correspondent à des tâches nécessaires au fonctionnement du service public, en emplois publics de titulaires.
Autre point à l’ordre du jour, les rythmes scolaires. La remise en cause de la semaine de classe, en fin d’année scolaire voire pendant les vacances d’été, a une fois de plus désorganisé le fonctionnement des écoles et perturbé la vie des familles. Pour la FSU le gouvernement a confondu vitesse et précipitation. La FSU déplore que les instances idoines n’aient pas pu se prononcer en temps et en heure sur ces nouveaux rythmes scolaires.
La FSU dénonce l’ouverture d’une école privée hors contrat, Mine de savoirs, sur la commune de Raismes et ce malgré l’avis défavorable du Maire. La FSU partage la position de ce dernier qui s’insurge contre une décision précipitée puisque les conclusions de l’enquête de bonne moralité et de la commission de sécurité n’ont pas été rendues. La FSU est pour un grand service public d’éducation favorisant la mixité sociale et garantissant l’égalité de traitement en matière d’éducation pour tous les élèves de France.
La FSU prendra toute sa place dans les mobilisations en cours contre la nouvelle loi travail et plus généralement contre toutes les politiques régressives pour les personnels, les établissements et la société que nous construisons pour nos enfants.
D’ores et déjà elle appelle à participer massivement à la journée de grève et de manifestations organisée le mardi 10 octobre à l’appel des neuf organisations de la Fonction Publique.