21 mars 2009

Le Snes-FSU dans l’Académie

Déclaration FSU au CTPD 62 du 20/03/2009

Nous remercions les services pour les documents que nous avons reçus, pourtant nous regrettons une nouvelle fois, qu’ils ne soient pas envoyés dans un format exploitable. Bien sûr nous ne doutons pas les recevoir au format tableur au lendemain de ce CTP, mais cela ne nous convient pas d’autant que, contrairement à ce qui se passe dans le Nord, nos demandes de groupe de travail sont restées lettre morte. De la même façon, cette année encore, nous ne disposons pas des documents concernant l’espace éducatif. Nous inscrivons cette lacune dans le contexte de régression du paritarisme au plan académique.
Vous le savez, Le CTPD de ce jour consacré aux mesures et fermetures de postes se tient au lendemain d’une journée d’actions suivie massivement par les personnels qui revendiquent :
 une véritable revalorisation de nos métiers.
 le droit à l’éducation pour tous.
 l’arrêt des suppressions de postes, dans une académie qui, en cinq ans, a perdu 14% de ses effectifs enseignants.
 un changement d’orientation en faveur de la défense des services publics
Concernant le département du Pas-de Calais, les documents et les remontées d’établissements dont nous disposons indiquent que la rentrée 2009 constituera une nouvelle étape dans la dégradation des conditions d’apprentissage et d’exercice.
Comment pourrait-il en être autrement, lorsque la RGPP ordonne de ne pas remplacer tous les départs en retraite, alors que dans le même temps les effectifs remontent ?
Cette double tension contradictoire a largement présidé à la préparation de la rentrée. Nous pouvons ainsi relever plusieurs points :

1) Le nombre total de supports prévus pour 2009 est à peu de choses près celui de la rentrée 2008, alors que nous sommes en phase de reprise démographique.

2) Derrière cette stabilité, le nombre plus réduit de MCS s’explique en partie par la suppression massive de supports PEGC, suite à départ en retraite, et a pour contre-partie l’augmentation du nombre de postes avec CSD mis au mouvement. Le nombre total de CSD reste à un niveau élevé, alors que nous savons que ce nombre aurait pu être beaucoup plus important, mais beaucoup de collègues font le choix du temps partiel afin de se préserver des conditions de travail acceptables.

3) En SEGPA, le nombre de suppressions de postes porte essentiellement sur les postes d’enseignements professionnels. Nous rappelons que les élèves scolarisés en SEGPA ont besoin d’un encadrement spécifique et nous ne sommes pas favorables à la suppression des modules et Formations Qualifiantes. Nous resterons attentifs à la gestion des compléments de services des enseignants de collège appelés à enseigner en SEGPA qui se sont multipliés avec l’application à cette rentrée de la circulaire du 29/8/2006. Ces compléments doivent se faire sur la base du volontariat et ne doivent pas, comme cela se produit parfois, être utilisés pour abonder les moyens du collège, ce qui exclut de proposer des postes vacants avec CSD en SEGPA.
Nous rappelons au titre des CSD notre exigence de clarifier la manière dont sont présentés aux collègues les compléments de service dans les établissements : il est indispensable que soient précisés la quotité et le lieu du CSD en différenciant bien collège et SEGPA. Un document écrit permettrait de lever bon nombre d’ambiguïté et éviterait des situations conflictuelles notamment à l’arrivée de nouveaux collègues dans un établissement.

4) Le nombre de postes vacants dans certaines disciplines, comme par exemple les math, la techno ou les lettres, est très inquiétant eut égard à la situation de ces disciplines cette année où l’on sait que dès la rentrée 2008 les remplacements n’ont pas été assurés et même certaines affectations impossibles. Ne faut-il pas y voir un objectif de gestion comptable qui vise à créer des supports pour les TZR qui seront victimes de carte scolaire ? Cela donne le sentiment que le gouvernement tient surtout à créer les conditions de la mise en place d’une agence nationale de remplacement.

5) Dans certains établissements, les dotations sont insuffisantes puisqu’il faut cette année encore injecter des HP et reprendre des HSA. En outre, les chefs d’établissements réclament d’ores et déjà des vacataires, qui dans les documents n’apparaissent pas : nous souhaitons donc obtenir le nombre de vacations prévues, par discipline et établissement.

6) Dans le 1er degré, la mise à mal de l’ASH et en particulier des RASED continue avec la suppression de 6 postes de psychologues scolaires. Le faible nombre de départs en stage de formation CAPA-SH et de psychologue scolaire concédé par le département continuera de fait à organiser une pénurie de personnels titrés qui servira de prétexte à de nouvelles suppressions l’an prochain.
Nous déplorons également le non renouvellement de huit demi-postes de décharge à l’IUFM et nous nous interrogeons sur le devenir des formateurs associés.

Dans l’immédiat, La FSU soutient les actions d’établissement qu’elle appelle à poursuivre et à développer avec un souci permanent d’initiatives unitaires, de contacts avec les parents, d’interventions publiques et auprès des élus.