Monsieur le Recteur,

Cette CAPA des PEGC s’ouvre dans un contexte bien particulier, celui des suppressions massives de postes dans l’académie, conséquence des décisions ministérielles de retraits d’emplois au niveau national d’une ampleur inégalée.

Notre région, malgré des indicateurs sociaux et scolaires qui la placent très en dessous de la moyenne nationale, subit une véritable saignée avec la disparition de 940 postes dont 890 pour les seuls enseignants du second degré.
L’argument démographique est de nouveau ressorti, or nous observons qu’une baisse d’effectif plus faible cette année se traduit par des suppressions en hausse de 50 % et les zones et établissements difficiles ne sont pas épargnés .

C’est bien là le résultat d’une politique nationale de restriction des budgets et des effectifs qui s’inscrit dans une volonté d’atteintes répétées aux services publics et plus généralement à la Fonction Publique
Ce processus dure depuis des années dans notre région et s’accélère : la situation qu’il provoque est dans la logique de la loi d’orientation : c’est l’affaiblissement du service public d’éducation, le renoncement à sa démocratisation et la fragilisation des personnels et de leur statut

Cette nouvelle dégradation touche tous les personnels et donc également nos collègues PEGC qui sont victimes des mesures de carte scolaire après quelquefois des décennies de service , qui sont astreints aux services partagés lesquels se multiplient , en violation des statuts de leur corps - qui vont se voir imposer des heures supplémentaires de plus en plus nombreuses sans parler de la difficulté toujours plus grande de mutation. intra académique

Les élus F.S.U. dénoncent cette recherche systématique d’économies au détriment de la stabilité des personnels et des équipes, le manque d’ambition affichée pour l’Ecole dans notre région comme ailleurs, estiment que la baisse des effectifs pouvait être mise à profit pour améliorer les conditions d’accueil, d’encadrement et de réussite de tous les élèves et enfin condamnent la réponse ministérielle et académique des redéploiements de postes et la logique de régression de la loi d’orientation