Bilan du CSA académique du 4 avril
Ce CSA avait été convoqué le 28 mars mais boycotté par les organisations syndicales en raison de la journée de mobilisation sur les retraites. L’ordre du jour concernait la carte des agences comptables, les postes de personnels de direction, d’infirmier-es, de personnels administratifs et de laboratoires.
Avec la FSU, le Snes-FSU a tenu à interpeller les autorités académique sur 2 autres points :
- L’étalement des retenues pour grève.
Nous étions déjà intervenus en CSA du 30 mars, pour demander que les retenues ne dépassent pas 2 jours par mois. Nous nous sommes appuyés sur l’engagement du rectorat d’Amiens à procéder ainsi.
La rectrice nous a répondu étudier la possibilité technique de parvenir à ce plafonnement ... Qui selon nous existe forcément !
- la question de la mixité et des fermetures d’établissement, après l’émotion légitime créée par l’annonce de la fermeture du collège Watteau de Valenciennes
En présence de la rectrice et des 2 Dasen (Nord et Pas-de-Calais), nous avons rappelé que la question de la mixité et d’éventuelles opération de resectorisation devaient être travailler en amont, avec les personnels et les parents d’élèves notamment, sous peine de profiter au réseau privé sous contrat, très puissant dans notre académie.
Confirmant nos contraintes, les IA-DASEN ont indiqué que des fermetures étaient à l’étude, à la faveur de la baisse démographique déjà engagée dans le 1er degré.
– Dans le Nord, plusieurs projets seraient en cours, dont un concerne la commune de Denain
– Dans le Pas-de-Calais, des réflexions concerneraient des collègues situés en milieu urbain, et/ou notamment les établissements à structure métallique (11 collèges).
Concernant les lycées, si le Président de Région s’était engagé à ne pas fermer de LEGT et de LP, nous savons que sur le terrain l’existence de petites structures est également menacée ...
En tout état de cause, l’argument de la baisse démographique masque des politiques budgétaires de maitrise des dépenses d’éducation (investissement, fontionnement), qui constituent les 3/4 des dépenses des conseils départementaux.
Le Snes-FSU interpellera et agira pour dénoncer toute atteinte au réseau de proximité des établissements, dont l’affaiblissement ne peut que profiter au privé sous contrat et porter préjudice à l’éducation prioritaire quand aucune politique nationale volontariste n’existe en matière de mixité sociale à l’Ecole.
La déclaration liminaire de la FSU
En guise de propos liminaire, la FSU rappelle qu’elle est toujours pleinement engagée dans la mobilisation intersyndicale pour obtenir le retrait de la réforme des retraites, et appelle à poursuivre l’action le 6 avril et après le 6 avril.
– La FSU tient à dénoncer en CSA Académique la carte scolaire 1er degré, qui va conduire à 302 fermetures de classes dans nos 2 départements. C’et une carte du de renoncement. Alors que la baisse démographique aurait pu permettre d’améliorer les conditions de travail dans les classes, ces fermetures constituent un vrai recul du service public d’éducation.
– Concernant la loi Rilhac et la rédaction des décrets qui en découlent, la FSU souhaite de nouveau exprimer son inquiétude. Alors que les rares points positifs de la loi Rilhac ne se mettent pas en place faute de décrets et de moyens (volume de décharge des directrices et directeurs, aide administrative pérenne), d’autres points qui ne sont pas encore tranchés, posent problème. La FSU défend par exemple le caractère non hiérarchique de la fonction de direction d’école, et veut que les collectifs de travail soient confortés.Concernant l’ordre du jour de ce CSA,
– Nous nous inquiétons sur l’’absence de créations de postes INFENES danbs un contexte criant de mal être des élèves.
Aves la FSU, le SNICS constate de plus en plus de mal-être de nos collègues infirmières qui n’arrivent plus à satisfaire les demandes et besoins des élèves.
Nous constatons une augmentation des risques psychosociaux concernant nos collègues.– La FSU tient à rappeler son opposition totale à la loi de transformation de la Fonction publique du 6 août 2019 et ses conséquences néfastes sur le dialogue social et les instances de concertation, en particulier la réduction considérable des compétences et des moyens des CAP.
Dans le cadre d’une défense intransigeante des revendications des personnels et du service public, la FSU est attachée à un dialogue social constructif, c’est pourquoi nous exigeons le rétablissement d’un véritable paritarisme.
Malgré ce contexte, la FSU restera force de proposition et de revendication dans cette instance de concertation et veillera à ce que l’accompagnement des collègues soit garanti en matière de carrière, de mobilité et de conditions de travail.
Pour protéger et défendre les droits des personnels, nous poursuivrons notre engagement à investir et faire vivre un modèle de représentation de nos collègues, de défense de leurs droits et d’obtention d’avancées concrètes qui ne se limite pas à un accompagnement des demandes de recours.
Pour la rentrée de septembre 2023, une nouvelle fois et comme chaque année désormais, l’académie de Lille va perdre des postes de personnels ATSS.
Nous rappelons que dans toutes les structures éducatives de notre académie, la grande majorité du personnel est déjà sous tension, et que les annonces pour la rentrée de septembre 2023 enfoncent le clou un peu plus.
De plus, nombre de nos collègues administratifs souffrent avec les nouvelles applications comme OPALE pour les EPLE ou RenoiRH pour les services qui, n’étant pas finalisées, rendent leur travail plus difficile et chronophage dans un contexte de suppressions de postes.
Bien qu’opposés fermement à ces décisions injustes, nous veillerons à ce que toutes les précautions soient prises pour qu’il y ait le moins d’impacts négatifs possibles pour les collègues.En ce qui concerne la nouvelle carte cible, nous avons déjà exprimé à plusieurs reprises (CTA, CAPA, audiences) ces dernières années, notre opposition déterminée, à l’augmentation du nombre d’établissements rattachés à une agence comptable.
Aussi, l’élaboration d’une carte cible constitue un acte qui revêt une importance particulière pour la vie des établissements, pour les conditions de travail des personnels de gestion, et ne le cachons pas, en cette période, pour la détermination du volume d’emplois.
Nous rappelons ici une nouvelle fois avec force notre attachement à une taille raisonnable des agences comptables.