Plan de formation des personnels : un calendrier inquiétant.

 
Une réunion a eu lieu au rectorat pour faire le point sur le plan de formation 2008 et sur le calendrier 2009.

Pour cette année, on compte 25 902 candidatures, mais 70 modules ont déjà été fermés avant la commission par manque de candidatures. On compte également 41 modules pour la préparation au concours second degré, mais faute de candidats, les préparations en arts plastiques et en philosophie ont été supprimées.

260 néo- titulaires bénéficieront d’un dispositif spécial et notamment d’un droit de tirage supplémentaire sur le plan de formation. Ils ont en priorité choisi les stages à public volontaire et boudé les stages spécifiques aux nouveaux titulaires. Une formation spéciale avait été prévue pour les nouveaux titulaires nommés en remplacement sur de courtes et de moyenne durée. En réalité il n’y aurait que cinq collègues concernés et le rectorat a donc décidé de ne pas renouveler l’expérience.

En ce qui concerne les F. I. L, formation à initiatives locales, 266 demandes ont été exprimées, chiffre en augmentation. Une deuxième vague de demandes est prévue, il est donc nécessaire de faire remonter rapidement les demandes aux chefs d’établissement.
 
La commission d’attribution des stages se déroulera le 15 octobre au collège Franklin. Comme d’habitude certains stages font l’objet d’une forte pression. Nous avions demandé depuis longtemps une étude précise sur cette question et le rectorat a décidé de le faire. Dans la mesure du possible, certains stages pourraient être doublés. Il est urgent de faire remonter vos fiches de vœux au SNES (p 12), qui enverra un courrier aux syndiqués.
 
Le SNES est intervenu sur la question de la formation des enseignants des disciplines technologiques. D’une part nous avons constaté que les stages intitulés « préparation à la réforme » étaient maintenus. Manifestement les contenus ont été modifiés mais nous avons protesté contre le manque de transparence que cela entraînait. De la même façon nous avons signalé que l’information sur la reconversion des enseignants était inégale selon les collègues et demandé que l’ensemble des collègues soit destinataires des propositions de reconversion faites par l’inspection.
 
En ce qui concerne le DIF, c’est-à-dire le droit individuel à la formation, du retard a été pris : le ministère devait envoyer une note au recteur en juin, et publier un texte de fond sur la formation continue des personnels. Rien n’a été fait, le ministère se retranchant derrière des « négociations avec les organisations syndicales ». Il s’agirait d’appliquer à la fonction publique des textes adoptés dans le secteur privé : droit à 20 heures par an, en partie sur le temps de travail, avec avis du chef d’établissement. Ce droit pourrait être cumulé sur plusieurs années. 54 enseignants auraient fait une demande d’activation du DIF, ce qui soulève quelques problèmes. En effet, ces stages auraient pu être obtenus dans le cadre du plan normal, et les collègues ont donc grillé une partie de leur « capital ». Le rectorat sera donc obligé de les considérer comme prioritaires !

Pour le SNES, cette question est lourde pour l’avenir et nous avons expliqué pourquoi nous étions opposés aux propositions du ministère. En effet, l’horaire de 20 heures est un horaire plafond ce qui signifie que la formation risque de diminuer dans les années à venir, même si théoriquement certaines formations ne doivent pas relever du DIF, comme la mise en oeuvre des programmes. Le rectorat est conscient qu’il faudra proposer de nouvelles formations, notamment pour permettre des réorientations professionnelles. Mais ne nous leurrons pas, cela se fera au mieux en moyens constants, et au pire au détriment des formations existantes, et cela sans compter que le ministère sera probablement obligé d’introduire les bilans de compétences, opérations coûteuses qui se feront dans le cadre du budget de la formation continue. Nous avons signalé que de nombreux collègues étaient demandeurs et que cela traduisait la difficulté croissante du métier.
 

La préparation du plan 2009.

 
Le rectorat nous a annoncé un nouveau calendrier pour les formations de l’an prochain. Le souhait du recteur serait de boucler les opérations avant la fin de l’année scolaire. Le plan serait donc validé courant mars et il faudrait dans la quinzaine suivante consulter le comité technique paritaire, mettre en ligne les informations, pour permettre une consultation et une inscription aux stages entre le 7 avril et le 14 mai 2009.
 
Nous avons dit notre refus d’un calendrier qui ne pouvait se comprendre que comme la réintroduction de stages calendaires. En effet, même si le rectorat s’en défend, les chefs d’établissement avertis en fin d’année, demanderont un calendrier précis afin d’établir des emplois du temps. Le risque est donc d’une part de rendre plus difficile l’organisation des services et d’autre part de dissuader de nombreux collègues de faire une demande de stage de crainte de voir leur emploi du temps annuel plombé par une ou deux journées d’absence sur l’année ! On peut également penser que nombre de collègues ne sachant pas leur affectation l’année suivante hésiteront à demander des stages précis ou se désisteront à la rentrée. Or, les commissions sont prévues pour le 10 juin 2009 !
 
Ce calendrier a également comme conséquence de précipiter les opérations pour cette année. Il nous est ainsi demandé de faire remonter nos propositions de formation avant le 16 octobre ! Nous demandons donc à chacun de nous faire remonter rapidement ses demandes et ses observations sur le plan actuel.