Les GRETA, organismes de formation continue des adultes dans l’Éducation Nationale, répondent à la commande publique et privée. Les GRETA exercent leur mission de service public, en prenant en charge de nombreuses formations de base à faible valeur ajoutée. Leur activité dépend donc de la politique de la région Hauts de France.
Depuis le changement de majorité et la fusion des deux régions, la région revoit entièrement ses priorités en termes de formation : elle subventionne davantage les certifications que les diplômes et le Programme Régional de Formation professionnelle de la région Hauts de France est en baisse de 36% pour les années 2017-2020, par rapport à celui de la période 2015-2017 (80 millions d’€ au lieu des 110 millions précédemment).
En particulier, pour les formations sur les Compétences Clés (la maîtrise des savoirs de base), la région Hauts de France a dénoncé la convention de la "région Nord Pas-de-Calais" à compter du 1er janvier 2018. La région la remplace par un Service d’Intérêt Économique Général (SIEG) qui portera sur 3 programmes de formations : « Se former pour lire, écrire, agir », « Dynamique vers l’emploi » et « Langues étrangères » et ce à compter d’octobre 2018. En attendant les résultats du nouvel appel d’offre régional, les personnels sont dans l’incertitude quant à l’activité de leur GRETA. Mais d’ores et déjà deux GRETA, le GGA : GRETA Grand Artois et le GGH : GRETA Grand Hainaut, auront une baisse d’activité en 2018, qui aura comme conséquence la suppression de 10 à 12 postes : il s’agit de formateurs en contrat à durée déterminée dont les contrats ne seront pas renouvelés. Les deux autres GRETA ne sont pas touchés par une baisse d’activité.
La FSU dénonce cette politique régionale qui a des conséquences néfastes pour les salariés, pour les demandeurs d’emploi et pour les personnels des GRETA.
De plus, avec la réforme de la formation professionnelle, annoncée pour le 1er semestre 2018, les GRETA rentrent dans une période de forte incertitude.
Toutes ces annonces ne vont pas améliorer la situation déjà compliquée au GRETA Grand Artois où de nombreux personnels sont en souffrance dans leur travail au quotidien. La FSU a alerté le Recteur de l’Académie pour qu’il prenne la mesure de la souffrance des personnels et que des dispositions soient mises en œuvre.
Vous trouverez ci-joint la déclaration de la FSU au CCA FCA du 4 décembre 2017 à Lille :