Compte rendu du CDEN du Jeudi 10 novembre 2011
Le constat de rentrée de septembre fait
apparaître :
dans les collèges publics : 89 900 élèves
répartis dans 200 collèges pour 3775 classes soit une
augmentation de 2874 élèves (+ 0,65%) (hors SEGPA) c’est à
dire supérieure aux prévisions de rentrée.collèges privés sous contrat : 43118 élèves
soit une augmentation de 257 élèves
La dotation en moyens horaires allouée au titre des
collèges a été de 119 908 heures poste soit une augmentation de
605 heures (ce qui équivaut à presque 37 postes).
Il a été mentionné le fait qu’il y avait eu une «
explosion « des HSA. En effet, 117 postes étaient supprimés
à cette rentrée (dont 48 MCS) alors que d’un autre côté 118
postes étaient créés. Un seul poste a donc été crée réellement,
le reste des moyens étant transformé en heures supplémentaires.
L’inspecteur d’académie a rappelé les « seuils »
pour les différents types de collèges :
-
collèges ECLAIR : 23 élèves/division
collèges RRS : 25 élèves/division
autres collèges : de 25 à 30 élèves/division
A la question de savoir si ces seuils seraient maintenus
pour la prochaine rentrée scolaire, la réponse de l’IA a été
éloquente : « C’était l ’année dernière !!! »
De plus, l’IA s’est refusé à toute déclaration
concernant d’éventuelles informations sur la préparation de la
rentrée 2012 se bornant à préciser que le calendrier serait
identique.
Il a mentionné l’existence d’un volant de moyens
supplémentaires :
-
pour financer des groupes de langues
pour assurer le paiement de l’heure de décharge en
cas de service partagé dans des communes non limitrophes
Le nombre de 3e d’insertion est passé de 33 à 28,
la création de 4 ULIS porte le nombre total à 60 dans le
département et la création d’un poste de référent handicap au
collège Mendes France de Tourcoing
Il a confirmé la mise en place au collège Carnot de
Lille d’une section internationale Anglais ( en continuité avec
l’école primaire Sophie Germain) ; la poursuite du cursus
scolaire se fera au lycée Montebello après la 3e.
A une question du SNES, concernant le choix arbitraire
de ce collège et la nécessité de renforcer l’attractivité des
collèges RRS par l’octroi de moyens supplémentaires, l’IA a
expliqué qu’il n’avait pas pensé initialement à ce collège pour
l’implantation de la section internationale de langue et que ses
préférences seraient plutôt allées vers le collège de Wazemmes
(à noter que les collègues du collège de Wazemmes n’ont jamais été
consultés) mais qu’il s’agissait d’une décision rectorale après
l’avis des IPR d’Anglais ayant jugé l’équipe de professeurs
d’Anglais du collège Carnot meilleure !
Aucune réponse n’a été apportée concernant les
critères retenus pour l’attribution dans les collèges ECLAIR de la
part variable de l’indemnité spéciale.
En ce qui concerne l’assouplissement de la carte
scolaire, il a été précisé qu’aucun moyen n’avait été ôté
dans les collèges devenus moins attractifs. On dénombre 3091
dossiers déposés pour un taux de satisfaction de 97,5 %. Forte
insistance de la part de l’IA pour montrer le prétendu
« renversement de tendance » que représenteraient des
demandes de dérogation plus nombreuses en faveur d’établissements
ÉCLAIR ou RRS. Ce « renversement » serait dû notamment
à la présence d’équipes de professeurs qui seraient plus
dynamiques et à des projets proposés plus attractifs. (sic !)
Comme l’an dernier, l’IA a confirmé les axes principaux
de la politique éducative :
la réussite de tous les élèves
la scolarisation des enfants en situation de handicap
la valorisation du numérique
favoriser l’esprit d’ouverture des élèves
diversifier le choix des langues (allemand/néerlandais/italien...) qui se traduit, selon l’IA, par une politique volontariste en
faveur de l’ouverture de classes bilangues en 6e.
Comme l’an dernier , les représentants FSU ( SNES /
SNUIPP / SNEP ) avec le soutien de la FCPE , ont vivement dénoncé
le fait que l’enseignement d’une langue vivante ne peut se décliner
uniquement en termes utilitaires après avoir fait le constat que
priorité était d’abord donnée à l’Anglais. La FSU a aussi dénoncé
l’absence de politique volontariste en faveur des autres langues et a
indiqué que cette politique pourrait plus efficacement se mener en
respectant simplement la loi qui prévoit que tous les élèves en
primaire devraient avoir la possibilité de choisir entre au moins
deux langues. Ce qui n’est presque jamais le cas.
Bilan de l’orientation en fin de troisième :
Taux de satisfaction en matière d’orientation : 94%.
-
57,4 % en 2de GT soit 6 points de moins qu’à l’échelon
national. Selon l’IA, le taux d’élèves affectés en 2de professionnelle est
encore trop élevé et révèle le « manque d’ambition »
des équipes éducatives pour leurs élèves !
Les représentants FSU ont violemment protesté contre
ce jugement de valeur et rappelé que lorsque l’on veut fermer un
établissement , on s’appuie sur les taux d’orientation et argue du
manque d’ambition des personnels. La FSU a aussi dénoncé les
contrats d’objectifs, imposés au département, qui considèrent que
le département du Nord serait « en retard », puisque le
nombre d’élèves s’orientant vers la voie professionnelle serait
« encore trop important ». Raisonnement comptable qui
revient à dévaloriser cette voie d’enseignement. Fi de l’intérêt
et des aptitudes des élèves !
L’IA a bien voulu reconnaître que les difficultés
scolaires d’un élève de 3e étaient mieux traitées en Lycée
professionnel qu’en lycée général et a rappelé l’existence de
passerelles pour permettre à l’élève de rejoindre l’enseignement
long en lycée
La FCPE qui préfère quant à elle le terme de «
différenciation » à celui de retard en ce qui concerne
l’orientation des élèves en LP, souhaite que les familles soient
mieux accompagnées dans le choix de la formation de leurs enfants et
insiste sur l’intérêt de l’épanouissement de l’enfant :
l’objectif premier étant qu’il devienne « un adulte bien dans
sa peau » !
La FSU a interrogé l’IA sur la nouvelle échelle de
sanctions en liaison avec la mise en place de la commission
éducative (qui ne remplace pas le Conseil de discipline) :
L’IA a souligné le caractère éducatif de la sanction
et le souci d’éviter l’exclusion définitive. Il a aussi rappelé
qu’une mesure d’exclusion ne peut être décidée par le chef
d’établissement qu’à la condition que la famille ait été avertie
au préalable.La mesure de responsabilisation a été mise en cause
par les représentants de la FSU avec le soutien de la FCPEL’exécution
de Travaux d’intérêt général par l’élève soulève de multiples
problèmes : notamment celui de l’encadrement, dans un contexte de
réduction massive d’emplois. A aussi été évoqué le caractère
dégradant de certaines tâches.L’IA
a précisé que la réflexion allait être menée sous le pilotage
de l’IPR « Vie scolaire ».
Histoire des Arts : nous avons appris que le
Président de la commission était M. Polvent depuis l’année
dernière déjà. Aucune mention de la circulaire du 3 novembre qui
remet en cause les modalités mise en place l’an dernier.