8 novembre 2015

Actualité

Le SNES et la FSU de l’académie de Lille s’adressent aux candidats PS

Nous invitons les collèges dans la lutte à relayer cette adresse auprès de leurs élus locaux

Madame, Monsieur,

à quelques semaines des élections régionales, le SNES-FSU, syndicat majoritaire dans le second degré s’adresse à vous pour vous faire part de son incompréhension face à la politique menée par le gouvernement socialiste qui, non seulement, prend les mesures contraires à celles pour lesquelles il a été élu, mais en plus, adopte les pratiques autoritaires du gouvernement précédent.

Plus particulièrement, nous condamnons l’attitude du ministère de l’Education nationale, incapable d’entendre ce que lui disent 80 % des enseignants, les associations de spécialistes et de plus en plus de parents au sujet de la réforme du collège.
Nous sommes tous d’accord sur le diagnostic, le collège a besoin d’être réformé, mais pas par une réforme imposée d’en haut, contre l’avis de ceux qui le pratiquent au quotidien, avec pour conséquence de niveler par le bas et de creuser les inégalités entre établissements, disciplines, élèves.

Nous avons réussi à fédérer les personnels par nos argumentaires, aboutissant à mobiliser de plus en plus dans les collèges et au-delà, comme ce fut le cas lors de la manifestation nationale du 10 octobre. Nous savons que notre lutte n’est pas finie, et qu’elle va continuer à prendre de l’ampleur au fur et à mesure que la « formation » fait découvrir à nos dizaines de milliers de collègues ce qui pourrait les attendre à la rentrée. Nous savons que la mise en œuvre de cette réforme ne repose que sur la volonté de nos collègues, et les engagerons à l’enrayer à chaque injonction d’ici la rentrée 2016, si d’aventure Madame la Ministre persistait à ne pas entrer dans une réelle négociation.

Nous insistons solennellement sur la responsabilité prise au plus haut de l’Etat et dans le cadre régional, quant à la colère inédite des personnels confrontés à une communication ministérielle déniant la réalité du rejet de cette réforme ; nous vous engageons à en prendre la mesure à quelques semaines d’échéances électorales qui pourraient être funestes.