Si l’Administration de l’Education Nationale escomptait que la publication brutale des textes relatifs à la réforme du collège mettrait un terme à la mobilisation, et que la fin de l’année scolaire marquerait le retour à l’apaisement dans les établissements, force est de constater que ses espoirs sont déçus !

En effet, depuis que le SNES-FSU de Lille, avec l’intersyndicale, a lancé un appel à la grève pour les 25 et 26 juin (surveillance des épreuves du DNB), et déposé un préavis couvrant les jours de corrections (29 et 30), le rectorat de Lille est contraint d’augmenter considérablement le dispositif mis en place dans les centres d’examens : multiplication des ordres de mission bien au-delà du nombre habituel, recours inédit au professeurs enseignants en lycée, convocations du jour au lendemain, consignes aux chefs des centres d’examen pour qu’ils anticipent « une forte mobilisation » …

Pour le SNES-FSU, cette intense activité est le signe même que l’opposition frontale à la réforme du collège voulue par la Ministre n’a pas baissé d’un cran dans son intensité, d’autant que le projet de nouveau DNB suscite des craintes supplémentaires, car il compromet le caractère national et les exigences porté par le diplôme. C’est aussi, avant même le début des épreuves, la promesse de nouvelles actions dès la rentrée.