4 janvier 2019

Actualité

Préparation de la rentrée 2019 : une dotation inacceptable !

Le début de la nouvelle année s’annonce- une fois de plus- sombre tant pour la préparation de la rentrée 2019 laisse présager une dégradation du Service Public d’Education dans l’académie de Lille.

Loin des affirmations lénifiantes du Ministère de l’Education pour lequel on peut faire mieux avec moins, même dans une académie comme celle de Lille marquée par des années de difficultés sociales et d’emplois, la réalité s’annonce brutale pour les élèves et les personnels, l’académie de Lille décrochant une nouvelle fois la triste palme du record des suppressions de postes .

Ce sont en effet 287 postes d’enseignants du second degré qui seront supprimés à la rentrée 2019 alors même que 1035 élèves supplémentaires sont prévus et non 149 postes comme le Ministère a tenté de le faire croire lors du dernier CTM en déduisant du nombre de suppression d’emplois académiques des heures supplémentaires dont par ailleurs 1/3 seulement est garanti par le budget 2019, puisqu’il n’ a pas budgété l’essentiel des heures supplémentaires dont il fait pourtant l’alpha et l’oméga de sa politique d’affaiblissement du Service Public d’Education. Ce sont très probablement les lycées, les lycées professionnels et les segpa qui seront les plus fortement touchés.

A cela s’ajoute la suppression de 38 postes administratifs alors que les services déconcentrés de l’Etat et les établissements connaissent de grandes difficultés de fonctionnement suite à plusieurs années de suppressions importantes en particulier dans notre académie : autant de services qui ne pourront plus être rendus aux élèves, à leurs familles et aux personnels.

Dans le 1er degré, ce sont seulement 44 postes qui seront créés pour poursuivre la mise en œuvre du dédoublement des classes de CE1 en éducation prioritaire alors que c’est plus d’une centaine de postes qui serait nécessaire. ET ce malgré une baisse des effectifs -qui ne prend cependant pas en compte la scolarisation des moins de 3 ans- cela ne sera pas suffisant pour améliorer significativement les conditions d’enseignement et faire baisser les effectifs dans les autres niveaux, compte tenu là encore des difficultés sociales et des retards accumulés.

La FSU Nord/Pas-de-Calais dénonce ces choix budgétaires qui sont en fait un choix politique :

supprimer 50000 emplois dans la Fonction Publique d’Etat -l’Education en représentant la moitié- au nom du dogme de la réduction de la dépense publique et au mépris de la réalité du terrain puisqu’entre 2019 et 2022, 32000 élèves supplémentaires entreront dans le second degré.

La FSU Nord/Pas-de-Calais a d’ores et déjà déposé des préavis de grève et œuvrera à la construction de toutes les actions possibles pour dénoncer et empêcher une rentrée 2019 synonyme de régression, de tri social et d’abandon scolaire.

Lille, le 3 janvier 2019