Par Geoffrey Bailly
Suppression de poste : menaces sur les règles de désignation de la victime d’une MCS (mesure de carte scolaire), l’épée de Damoclès sur tous ?
Les faits ne sont pas nouveaux : le Rectorat semble vouloir gérer les fonctionnaires du service public comme une entreprise privée. Cette fois-ci, visiblement l’administration cherche à aller encore un peu plus loin en faisant fi de la règle de l’ancienneté de poste qui servait jusqu’à présent de critère principal pour désigner le dernier arrivé comme victime d’une mesure de carte scolaire en cas de suppression de poste.
En effet, dans notre académie pas moins de huit collègues de STI seraient concernés par ce fait du prince alors que quelques uns de ces collègues ont pourtant suivi des formations visant à se familiariser avec la réforme des cycles terminaux du baccalauréat STI2D.
Le SNES dénonce ces décisions et la gestion désastreuse des personnels (informés seulement la semaine dernière par courrier), dans la lignée de ce qui se mettra en place avec la réforme de l’évaluation voulue par le gouvernement actuel et la volonté d’imposer des contrats d’objectifs à tous les niveaux.
On imagine rapidement ce que pourront entraîner de telles décisions : dissensions au sein des équipes disciplinaires, incertitude et stress permanents, et pour les personnels désignés malgré une ancienneté de poste importante, congés maladie, remise en cause personnelle, dépression, etc.
Nous dénonçons de telles pratiques de gestion de ressources humaines qui ont tragiquement fait leurs « preuves » dans les entreprises privées : l’administration doit renoncer à cette pratique et revenir à des critères clairs, transparents et connus au préalable de tous !
Le SNES met donc en garde devant cette stratégie de gestion et un aveuglement qui pourrait conduire au pire. Ainsi, nous demandons le respect de la règle de l’ancienneté en cas de MCS au motif que l’administration se doit de garantir la santé morale des fonctionnaires du service public d’enseignement.