12 mars 2019

Actualité

Un problème, un débat ? Communiqué du SNES-FSU sur les débats envisagés dans les lycées

Débat « environnement » du 15/03 : quelles obligations pour les enseignants ?

Le ministre a annoncé ce lundi que les lycées allaient devoir organiser un « débat » sur les enjeux environnementaux et climatiques ce vendredi 15/03, de 16h à 18h. Passons sur la tentative d’étouffer la mobilisation de la jeunesse sur ces enjeux en essayant de dissuader les lycéens de participer aux manifestations prévues ce jour-là. Le SNES-FSU a dénoncé l’ensemble de cette petite manœuvre politicienne.

Comment réagir dans nos lycées ?

 si votre chef d’établissement « banalise » les cours ce vendredi de 16h à 18h (et si vous avez cours sur cet horaire) : vous êtes tenu.e d’être présent.e au lycée sur votre horaire de service, mais en aucune manière on ne peut vous imposer de participer à l’organisation ou à l’animation de ce débat. Le ministre a décidé d’organiser un débat à la dernière minute, si le chef d’établissement relaie cette injonction, qu’il ou elle organise ledit débat lui-même ou elle-même. On s’interrogera au passage sur la pertinence de supprimer des heures d’enseignement, comme si ces heures étaient une variable négligeable, au contenu peu important. On pourra aussi faire remarquer que de nombreuses disciplines (HG, SVT, SES... pour n’en citer que quelques unes) abordent déjà ces enjeux dans le cadre de leur programme officiel.

 si la plage horaire de 16h à 18h n’est pas banalisée, mais qu’il vous est demandé, dans le cadre de votre cours, d’organiser un débat avec votre classe, les choses sont encore plus simples : liberté pédagogique ! Vous n’êtes absolument pas tenu.e de répondre à cette injonction, c’est vous qui décidez du contenu de votre enseignement et de vos cours, et dans le respect des programmes. C’est vous qui savez si l’organisation d’un tel débat peut avoir une pertinence pédagogique ou non.

 si enfin le chef d’établissement prétend banaliser une autre plage horaire que celle désignée par le ministre, alors il n’applique pas les directives ministérielles, et vous êtes encore plus libres de ne pas obtempérer à cette pseudo-injonction démagogique.

Si vous êtes face à une autre forme d’organisation et de pression, n’hésitez pas à nous contacter.

La meilleure réaction est, comme toujours, collective : discutez-en entre enseignants et faites savoir votre position collective à votre chef d’établissement.

Le SNES appelle par ailleurs à soutenir la mobilisation de la jeunesse sur les enjeux climatiques et environnementaux. En cas de pressions liées à la mise en oeuvre de ces débats, contactez-nous !