Deux faucheurs volontaires d’Avelin, déjà condamnés pour leur action, sont poursuivis pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement d’ADN destiné au fichier génétique FNAEG (Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques).
Le procès du premier a déjà eu lieu : 500€ d’amende. Celui du second a eu lieu le 24 octobre à Douai : le jugement a été mis en délibéré au 28 novembre : 500 € d’amende ont été requis.
L’amende encourue peut s’élever à 15 000 € plus une peine pouvant s’élever à un an de prison.
La loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003 prévoit en effet un fichage génétique de la quasi-totalité des personnes coupables ou simplement suspectes de crimes et délits d’atteinte aux personnes et aux biens.
De plus, les relaxés ne sont pas automatiquement radiés du fichier : c’est à eux d’en faire la demande, la procédure étant par ailleurs longue et complexe.
Le SNES et la FSU s’opposent à ce fichage génétique qui constitue une atteinte aux libertés fondamentales.
Le SNES et la FSU étaient présents le 24 octobre au tribunal de Douai. Ci dessous l’intervention du 24 octobre à Douai :
La FSU est opposée à la loi sur la sécurité intérieure et au fichage génétique pour son atteinte aux libertés fondamentales. Criminalisation de l’action sociale tous azimuts , remise en cause du droit du travail, contrôle social généralisé avec stigmatisation des populations les plus défavorisées, les mesures s’accumulent. Nul n’est épargné, même l’école sert de terrain sécuritaire : ce qu’illustre la mise en place de la note de vie scolaire, une note de conduite qui ne réglera rien pour des élèves déjà plongés dans des difficultés importantes, double peine finalement pour des élèves qui, déjà sanctionnés, verront figurer sur leur bulletin cette note de vie scolaire. Ce qu’illustre encore l’innovation des élèves médiateurs dans certains collèges douaisiens. Dans le Douaisis où nous avons combattu avec succès la mise en place des citoyens relais, personne n’est surpris par cette tendance lourde.
La lutte continue, comme le montre notre présence ici, nous apportons tout notre soutien au camarade Coquelle de la confédération paysanne, j’ajouterai un mot en direction d’un douaisien exilé à Alès et présent parmi nous aujourd’hui, militant de la confédération paysanne, jugé pour les mêmes raisons que celles qui nous rassemblent ce midi, toute notre solidarité aussi à Benjamin.