Le SNES a dénoncé dès 2008 les dangers que présentait l’accompagnement éducatif : financement sur suppression de postes, risque d’externalisation et concurrence avec les enseignements disciplinaires. Il a aussi constaté que souvent, sur le terrain, les activités rémunérées au titre de l’AE existaient en fait avant sa mise en œuvre, mais ne faisaient l’objet d’aucune reconnaissance financière.
Il remarque également que l’Administration justifie la réduction des enveloppes par une réorientation de ces moyens vers les collèges REP/REP+. Balivernes : d’une part la relance de l’Education prioritaire n’interviendra qu’à la rentrée 2015, ce qui n’explique pas la baisse des moyens pour l’année 2014-15 ; d’autre part, « l’accompagnement continu jusque 16H30 » prévu en REP/REP+ sera beaucoup moins coûteux que l’accompagnement éducatif actuel.
C’est pourquoi nous soutenons nos collègues qui n’acceptent pas l’appel au bénévolat et la culpabilisation : tout travail mérite salaire !
Nous invitons par conséquent les établissements concernés à chiffrer les moyens refusés pour 2014-15, afin que les actions engagées soient bien financées, sur les crédits toujours disponibles cette année. Nous porterons ce chiffrage dans les instances départementales, et exigerons que toute heure travaillée soit payée.