4 juillet 2019

Actualité

BAC 2019 : Des personnels admirables, un ministre déplorable !

BAC 2019 : Des personnels admirables, un ministre déplorable !

BAC 2019 : Des personnels admirables, un ministre déplorable !

Depuis plus d’un an et demi, le SNES-FSU et des milliers de personnels se sont mobilisés pour dire leur inquiétude, leur colère face aux réformes envisagées dans l’éducation nationale. Champion de la surdité, de l’aveuglement et de l’arrogance, le ministre ne connaît qu’une méthode : le passage en force.
Tous ses projets ont fait l’objet de critiques venues de toute la communauté éducative, le Conseil Supérieur de l’Éducation nationale, les a repoussés à la majorité voire à l’unanimité (réforme du bac, réforme du lycée, contenus de programme, loi dite sur l’école de la confiance...), la seule réponse à chaque fois a été l’entêtement.
Poussant les personnels dans leurs derniers retranchements, alors que des préavis de grève des surveillances d’examens avaient été déposés dès le 31 mai, Jean Michel Blanquer a refusé toute ouverture de discussions pour envisager des aménagements à ses réformes. Il a choisi la politique du pire sachant très bien que cela allait aboutir à des dysfonctionnements graves.
Blanquer voulait tuer le bac national anonyme seul garant de l’égalité entre tous les candidats, il a choisi de le faire dès 2019.
Inévitablement la fête sera gâchée demain pour les lauréats ... comment les lycéens qui demain vont se rassembler dans leurs établissements doivent-il considérer le résultat qui leur sera donné ?

 Notes fantaisistes : Pour remplacer des notes manquantes, création artificielle de notes par les jurys quand il n’y pas de dossier scolaire.
 Notes de contrôle continu à la place des épreuves : inégalité de traitement entre les candidats
 Réunions des jurys en dehors de toute sérénité, non prise en compte du refus des collègues en responsabilité de « bidouiller » les notes et d’aller à l’encontre du mouvement de grève de certains collègues. Menaces, tensions, pressions, éclats de voix ...
Est-ce dans ce climat qu’on peut juger correctement de la fin de scolarité des élèves et attribuer ce qui reste le premier grade universitaire ? Le ministre veut diviser les personnels et semer le chaos.
 Absence de livrets scolaires dans un centre valenciennois connu comme récidiviste...mais dans d’autres centres également
 Aucune anticipation : Consignes envoyées en urgence mercredi 3 juillet soir vers 22h aux responsables des centres et des jurys pour une délibération le lendemain, des consignes qui éthiquement posent de sérieux problèmes de conscience professionnelle.

L’attitude du ministre est-elle admissible ? Mépris des élèves, mépris des familles et mépris des enseignants ...
Dans l’académie de Lille, cette session du baccalauréat laissera des traces... beaucoup d’amertume et de colère chez les professeurs, beaucoup d’incompréhension et d’inquiétude chez les familles et les élèves sur la validité de leur examen. Les candidats vont-ils pouvoir se fier à ces résultats ? Le ministre a ouvert la porte à toutes sortes de recours juridiques, il fragilise le bac et l’institution scolaire.

Bac : Blanquer hors la loi !

Tout porte à croire qu’à travers la manière dont les jurys ont fonctionné partout dans l’Académie aujourd’hui, les consignes du ministre sont en contradiction avec cet article du code de l’éducation :
"Article D334-9, Modifié par Décret n°2018-614 du 16 juillet 2018 - art. 9
Les épreuves terminales écrites et les épreuves communes écrites de contrôle continu sont corrigées sous couvert de l’anonymat.
Au cours des épreuves communes de contrôle continu, les examinateurs ne peuvent pas évaluer leurs élèves de l’année en cours. Le jury délibère sans avoir connaissance des nom et prénom du candidat ainsi que du nom de son établissement d’origine."

Le ministre a ainsi ouvert la porte à toute sorte de recours juridiques possibles.La section académique de Lille renouvelle tout son soutien aux professeurs mobilisés dont le combat est juste. Elle invite tous les personnels à se tenir à leur côtés dans la solidarité.
Le malaise est profond dans le système éducatif, le ministre Blanquer ne peut plus le nier et la volonté de poursuivre le combat contre cette politique est plus forte que jamais !

Communiqué de presse