Déclaration unitaire contre les cours de langues pendant…les vacances.

Mme le Recteur a déclaré lors de la Commission Académique Langues Vivantes du 6 avril vouloir développer fortement les « stages intensifs » pendant les vacances.

Cette mesure annoncée il y a 2 ans par le ministre Darcos a connu très peu de succès et au niveau de l’académie et au niveau national. Dans l’académie , ils ont concerné l’an dernier …151 élèves aux vacances de printemps et 46 aux vacances d’été.

Les raisons en sont bien simples : les personnels ne veulent pas cautionner un dispositif hors temps scolaire alors que les conditions d’enseignement deviennent de plus en plus intolérables, dispositif qui en outre risque bien de porter atteinte à la définition de nos services.

Quant aux élèves, le temps des vacances est pour eux logiquement consacré aux loisirs…mais aussi très souvent, faute de bourses suffisantes, à de petits boulots.

L’intersyndicale Education y a fait par la voix du SNES-FSU la déclaration ci-dessous.

La réponse de Mme le Recteur a été de mettre sur l’accent sur la non pertinence de la question des moyens car il « faut avant tout des dispositifs attractifs » et des « méthodes modernes ». Les collègues de langues de l’académie apprécieront…


DÉCLARATION de l’Intersyndicale

Commission Académique Langues Vivantes du mercredi 6 avril

Les représentants des personnels, SNES-FSU, Sgen-CFDT, Se-UNSA, et les parents d’élèves de la FCPE tiennent à exprimer à la commission académique langues vivantes leur désaccord et leur opposition à la mise en place d’un renforcement en anglais pendant le temps des vacances et ce pour les raisons suivantes :

1° - Au moment même où sont connues dans les écoles et les établissements scolaires les centaines de suppressions de postes qui touchent durement notre académie, la mise en place de ce renforcement sonne comme une provocation. Si les élèves connaissent des difficultés dans l’apprentissage des langues vivantes, cela est imputable avant tout aux conditions d’enseignement (horaires , effectifs, regroupements problématiques…) qui ne peuvent permettre aux élèves, a fortiori ceux en difficulté de progresser.

2° - Ne proposer que des solutions en dehors du temps scolaire revient à renoncer à prendre en charge cette difficulté dans tous ses aspects et donc à laisser nombre d’élèves au bord du chemin. C’est aussi renoncer à un enseignement de qualité pour tous.

3° - Le temps des vacances est un temps de repos nécessaire pour les élèves. Les en priver ne les fera pas progresser.

Enfin, ce temps de congés est également nécessaire pour les personnels, dont les conditions de travail sont par ailleurs de plus en plus difficiles. De plus, la mise en place de ces stages fait peser une menace sur la définition des services des enseignants.

Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons qu’exprimer notre désaccord et notre opposition à la mise en place de ce renforcement.