19 mai 2004

Carrière et mutations

Fiche 3 - INTERDICTION D’ENSEIGNER POUR DES FORMATEURS TEMPS PLEIN DU 1ER DEGRE.

En Septembre 2003, deux collègues formateurs temps plein du 1° degré sont informés par le directeur du Centre de Lille que la direction de l’IUFM ne souhaite pas qu’ils interviennent dans les modules de français.

Pourtant, ce dispositif avait été planifié en Juin avec l’ensemble des formateurs de français du centre de Lille. L’ensemble présenté et approuvé par les collègues du Centre IUFM de Lille.

Aucune notification écrite de la direction n’a jamais été envoyée aux collègues concernés. Il n’y a pas de communication justifiant la décision.

Suite aux remous provoqués par cette décision, les autres collègues, appuyés par l’ensemble des formateurs du Centre de Lille, refusent d’assurer les heures de cours à la place des collègues interdits.

Des préavis de grèves sont déposés par les principaux syndicats.

La direction explique sa décision en disant que les collègues incriminés ne sont pas passés devant une commission de recrutement en français.

C’est par ailleurs dans ce cadre qu’est produit par la direction le texte intitulé : « texte de cadrage sur la notion d’équipe pluricatégorielle de formation à l’IUFM du Nord-Pas de Calais »

Ce qui pose les questions suivantes :

Veut-on vraiment placer à égalité les formateurs d’un même Centre ? Qu’en est-il du respect des missions sur lesquelles les collègues ont été recrutés ? Quelle validité accorder aux décisions prises antérieurement par les instances de l’IUFM ?

Il reste évident que dans le cas d’espèce, la direction change arbitrairement les règles sur lesquelles ont été recrutés les deux collègues en question.

Dans quelle mesure la direction peut-elle inventer de nouvelles règles de fonctionnement sans passer par les instances délibératives de l’établissement ?

Ce que nous pensons :

Il y a deux poids deux mesures. Beaucoup d’autres collègues n’étant pas passés non plus devant une commission de recrutement en français n’ont pas été inquiétés et interviennent en français.

Les motivations de la direction n’ont rien à voir avec le mode de recrutement.

Notre hypothèse est que la participation des deux collègues au collectif du 19 Mai [1] n’est pas sans relation avec la décision de la direction.

Le « texte de cadrage » ne sert qu’à justifier à posteriori l’interdiction d’enseigner faite aux collègues.

Ce que nous demandons :

Que soient simplement respectés les engagements qui ont été pris par l’IUFM :
  Respect du profil de poste sur lequel les collègues ont été engagés.
  Respect d’u projet d’une équipe de formateurs validé par le directeur du centre.