Après le 29, poursuivre la mobilisation dans les établissements et dans l’académie :
grève le lundi 16 février.
Le 29 janvier un mouvement populaire exceptionnel a permis d’affirmer la volonté d’avoir une autre politique face à la crise. Les mots d’ordre portaient sur les salaires, l’emploi et les services publics.
Le gouvernement tente aujourd’hui de maintenir son cap tout en prétendant entendre les « inquiétudes » de la population.
Maintenir le cap pour Darcos, c’est maintenir les 13 500 suppressions de postes.
Les dotations sont désormais arrivées dans tous les collèges et lycées. On peut constater d’une part que les créations de postes en collèges se révèleront très insuffisantes (dans le nord, en collège, c’est une création de poste pour 85 élèves en plus, soit 8 au total pour 716 élèves supplémentaires).
En lycée, c’est l’hécatombe avec au minimum 3,5 postes supprimés par établissement en moyenne. Au minimum car le recteur rend aussi au ministère 56 postes d’enseignants mis à disposition, actuellement occupés par des TZR qui manqueront bien évidemment à la rentrée. Certains établissements savent déjà que la rentrée sera difficile :
Branly Boulogne : - 12 postes,
Queneau Villeneuve d’Ascq : - 11 postes,
Darras Liévin, Béhal Lens : - 10 postes,
Mariette Boulogne : - 6 postes,
Gondecourt : 7 postes,
Picasso Avion : - 5 postes, etc
Pour les zones de remplacement, le recteur ne veut toujours pas dire combien de postes seront supprimés, probablement entre 100 et 150. Cela signifie que tous les postes de TZR restés vacants après mouvement seront supprimés : en clair que les problèmes de remplacement s’aggraveront encore l’an prochain. Et cela n’évitera probablement pas des mesures de carte pour certains TZR.
Maintenir le cap pour Darcos, c’est imposer par tous les moyens la réforme à laquelle il prétend avoir renoncé sous la pression des mobilisations des personnels et des lycéens.
Le recteur garde en effet 36 postes sous le coude, probablement pour l’expérimentation en lycée annoncée par le ministère. Si on en juge par les circulaires qu’envoie le recteur de Bordeaux, il s’agit bel et bien mettre en place des dispositifs présents dans sa réforme du lycée et particulièrement combattu : « mise en place d’un accompagnement individualisé, semaine de bilan et d’orientation au milieu de l’année et passage de 3 à 4 conseils de classe (semestrialisation), groupes de compétences en langues vivantes ».
Il faut refuser de céder au chantage (des postes contre la réforme) et insister sur le fait que ces moyens étaient destinés initialement à l’éducation prioritaire dans le projet de budget. Comment accepter que l’on supprime des centaines de postes mais que l’on en trouve 36 pour imposer une réforme unanimement rejetée ? Ces moyens doivent être rendus aux établissements.
Maintenir le cap pour Darcos, c’est poursuivre la casse de l’emploi public.
Si on ne crée donc pas les postes de CPE, de conseillers d’orientation nécessaires ou d’assistants sociaux, le ministère propose l’embauche de 448 médiateurs dans l’académie de Lille ; Il s’agira de contrats aidés installés dans une centaine d’établissements (soit 3 à 4 par établissements) pour « faire le lien avec les familles des élèves absentéistes » et ce, dès le 1er mars, après 15 jours de formation !
Le recteur de son côté retient des informations qui devraient être communiquées aux organisations syndicales.. Espère-t-il ainsi faire passer plus facilement les suppressions et les réformes de son ministre ? Le calendrier de préparation de la rentrée 2009 a été resserré, avec l’obligation de faire remonter les décisions de CA avant les vacances. Nous ne disposons actuellement toujours pas d’informations précises sur la situation dans l’académie ( structures et dotations) et nous avons écrit en ce sens au recteur.
Il y a donc un travail d’information et de mobilisation à faire dans chaque établissement.
Il faut débattre de la situation en AG et déterminer les éventuelles modalités d’action : communiqué de presse, boycott du CA, etc..
Le SNES national appelle à faire des soirées d’informations dès cette semaine avec les élèves et les parents. Alertez la presse, envoyez au S3 des documents, photos, qui seront mis sur le site.
Faites remonter au S3 l’ensemble des informations et des décisions d’action Le site du SNES doit permettre d’avoir une information complète sur les mobilisations. Ainsi, le lycée Queneau de Villeneuve d’Ascq qui perd 11 postes a déposé un préavis de grève le 9 février.
Pour fédérer ces actions et poursuivre dans l’Education, la mobilisation du 29 janvier, le SNES et la FSU, la CGT et SUD appellent à la grève le lundi 16 février dans l’académie de Lille ; d’autres organisations réservent leur réponse à la prochaine intersyndicale le 5 février.
Tract de l’intersyndicale