L’hiver dernier, nous avons appris que notre établissement, le collège Albert Samain de Roubaix, figurait parmi la liste des préfigurateurs de la réforme REP + pour la rentrée 2014.
Très vite, on nous a parlé de compenser cette pondération, d’ « heures dues » sous forme de réunions. Nous avons immédiatement réagi et dès sa sortie, nous nous sommes appuyés sur la circulaire n°2014-077 de juin 2014 pour signaler au principal que cette pondération n’implique aucun rattrapage, d’aucune sorte que ce soit.
A la rentrée de septembre 2014, nous avons découvert dans nos emplois du temps des « réunions de concertation » le mardi de 16h30 à 18h30, en quinzaine, planifiées jusqu’au 30 juin 2015. Ne répondant pas aux besoins des collègues mais étant au contraire imposées par la direction, celle-ci suggère des pistes de travail.
Dès la deuxième réunion prévue, le mardi 23 septembre, nous nous sommes lancés dans une opération de boycott massif. Nous avions entre temps convaincu les collègues qu’ils n’avaient pas d’obligation de se rendre à ces réunions.
Dans le même temps, nous avons poursuivi et étendu notre action collective : ainsi nous avons déposé une liste pour l’élection du Conseil d’Administration ; nous avons rédigé et affiché une profession de foi qui faisait du respect de la pondération REP + un axe central ; nous avons lancé une pétition pour la défendre.
Le 8 octobre, le principal nous a annoncé l’édition de nouveaux emplois du temps sans les réunions de concertation.
Juliette Perrot et Estelle Pillot