MISE EN PLACE DU DISPOSITIF « CLAIR » : C’EST LOIN DE L’ÊTRE !

Nous avons expliqué à la rectrice que la mise en place du dispositif CLAIR faisait consensus sur un point : l’absence quasi totale d’information, au niveau des équipes pédagogiques, mais aussi des équipes de direction.

Il semble que pour le rectorat la mise en œuvre du dispositif est floue et qu’elle n’est pas dans ses priorités. Certes, la rectrice a bien fourni une liste d’établissements (proposés par elle), mais la mise en œuvre du décret publié au BO du 22 juillet n’a été possible que très partiellement (par exemple, pas de blocage de poste encore, lettre de missions). Ce qui correspond à ce que nous avions observé depuis le début de l’année. Le rectorat prône une mise en place progressive du dispositif.

La rectrice a rappelé les grandes orientations, « l’esprit » du dispositif, mais a aussi donné l’impression qu’elle ne maîtrisait pas les détails de la mise en œuvre. Certaines affirmations apparaissant même comme contradictoires ou noyées dans des circonvolutions.

Quelques « réponses » ont été apportées :

Vote du CA

D’après le rectorat, il ne peut y avoir de vote global sur le projet, mais le respect de l’ Article 34 de la loi d’orientation et du programme pour l’avenir de l’école, impose un vote du CA pour tout ce qui en relève. Donc, on vote projet par projet. S’il doit y avoir un contrat avec l’extérieur, le vote est obligatoire (par exemple, présence policière dans l’établissement)

Commentaire du SNES : Cette affirmation peut paraître surprenante lorsque l’on entend certains personnels des établissements CLAIR expliquer qu’il n’y a pas eu de vote et que dans le même temps, la rectrice affirme que tous les établissements ont déposé un projet (cf. SEPIA). Par ailleurs, le décret indique que le dispositif est « un projet ambitieux et porté collectivement [...] adopté par le conseil d’administration ».

Le préfet des études

Concernant le préfet, le rectorat rappelle que ce n’est pas un super CPE, mais que celui-ci est censé « suivre des cohortes » et repérer les élèves les plus en difficultés. Le refus de nommer une CPE préfet au collège Verlaine est motivé par le manque de personnels dans cette catégorie (ah bon, on manquerait de personnels dans l’académie ?), mais il n’y a rien d’incompatible.

L’évaluation du dispositif

Nous avons eu aussi l’annonce de la création d’un groupe de pilotage dont la mission sera de suivre chaque établissement et d’évaluer les avancées du projet. Il serait piloté par les IA, IPR et la responsable du SEPIA.

Les lettres de missions

Nous avons relayé l’inquiétude des collègues quant à la disposition qui prévoit que les collègues qui ne se reconnaîtraient pas dans les projets seraient « encouragés à rechercher une affectation plus conforme à leurs souhaits » (cf BO du 22 juillet). La rectrice a répliqué qu’elle n’avait jamais dit cela. Nous lui avons alors expliqué que c’était .... le ministre qui l’avait écrit dans le décret ! Flottement... Il n’y a apparemment pas eu encore de réflexion sur ce point.

Cela a tout de même amené le rectorat a préciser deux choses :

 un collègue ne se retrouvant pas dans le projet collectif devrait être amené à réfléchir à la pertinence pour lui de rester dans l’établissement. Dans le cas ou l’équipe n’arriverait pas à tomber d’accord, serait trop partagée, il serait préférable de retirer l’établissement du dispositif.

 Selon, la rectrice, les lettres de missions sont destinées à garantir la stabilité de l’équipe éducative indispensable à la mise en œuvre de tels projets.