Les chefs d’établissements dans les lycées où existent des sections de BTS ont reçu un message de des IA-IPR de langues leur demandant de désigner un « référent langues BTS ».
Ce message dit ceci :
« Afin de faciliter la diffusion des informations entre l’inspection régionale de langues vivantes et les professeurs intervenant en BTS dans votre lycée, nous nous permettons de solliciter de votre part la désignation d’un référent langues BTS.
Ce référent aura pour mission de diffuser l’information en provenance du DEC et des corps d’inspection dans les meilleurs délais. Pour cela il veillera à la mise à jour en continu de la liste de diffusion des intervenants en BTS dans son établissement par spécialités, et ce dès la rentrée de septembre. Il servira par ailleurs d’interface avec l’administration locale pour s’assurer des conditions matérielles de passation des examens du BTS et des épreuves de CCF (dans le cas où ce mode d’évaluation est instauré dans les BTS proposés dans l’établissement). Le cas échéant, il fera remonter à l’inspection pédagogique régionale la nature des difficultés rencontrées qu’il s’agisse de la lecture de référentiel, de la compréhension de l’appel à sujet, voire des besoins de formation. Enfin, il sera éventuellement chargé de faire remonter des éléments statistiques ou des exemples de situations d’évaluation pour le CCF en fonction de demandes formulées par l’inspection. »
Le SNES académique dénonce ce dispositif car il demande à un enseignant de langues de faire le travail de l’administration, que ce soit celui des proviseurs, des chefs de travaux ou des inspecteurs. En effet, il est de la responsabilité de ceux-ci d’assurer l’organisation des examens. En outre, il n’est point besoin d’un intermédiaire pour transmettre les informations du DEC ou des IPR aux enseignants de langues. Il est d’ailleurs surprenant que ce dispositif intervienne maintenant, plus de trois ans après la mise en place du CCF en langues en BTS, alors que les enseignants de langues ont été en grande partie livrés à eux-mêmes pendant ces années. Nous en déduisons qu’il s’agit d’habituer les enseignants de langues à assumer l’entière responsabilité de l’organisation des épreuves de CCF en BTS dès cette année afin de leur attribuer l’entière organisation des épreuves orales du baccalauréat dès l’année prochaine.
Le SNES dénonce la mise en place d’examens de langues en CCF et les risques de dérive que ces examens « maison » comportent en matière de pressions exercées et d’inégalité des candidats. La désignation de « référents langues » n’est pas une solution acceptable à ce problème et le SNES demande le retour à des examens organisés au plan national avec harmonisation académique préservant l’anonymat des candidats et la neutralité ainsi que la sérénité des examinateurs.
Nous appelons donc les équipes de langues à refuser la désignation d’un référent langues BTS dans tous les établissements.
Le secteur langues vivantes du s3 de Lille