Bilan de la CAPA
Les recrutements en augmentation aux concours amènent logiquement à une augmentation du nombre de promotions au niveau national (cf pièce jointe avec quelques éléments statistiques).
Avant CAPA, la liste du rectorat comportait 74 noms, et nous avons obtenu le rajout de 14 propositions parmi tous les dossiers (nos critères : le grade, la note pédagogique, les diplômes, la bi-admissibilité, les qualifications disciplinaires, le parcours professionnel dans son ensemble, l’âge).
Comme chaque année, le recteur a répété sa réticence personnelle à l’égard de cette voie de promotion. Dans les critères qu’il a retenus, il a insisté sur la confrontation des candidats à au moins un concours, et surtout « l’excellence disciplinaire » à laquelle l’Inspection académique a tenu à ajouter le « rayonnement académique ». Ces deux derniers critères flous, jamais vraiment explicités et utilisés à géométrie variable, ont permis à l’administration d’écarter certaines de nos propositions privant des collègues d’une juste évolution de carrière.
Le SNES-FSU a insisté sur la nécessité d’examiner individuellement chaque dossier pour prendre en compte l’ensemble de la carrière. Nous sommes également intervenus à plusieurs reprises pour faire modifier
des avis « réservés » ou « défavorables », et parfois même sur des avis « favorables » ne permettant pas de retenir une candidature.
Déclaration FSU pour la CAPA des agrégés du 24 mars 2015
Monsieur le Recteur, Mesdames, Messieurs,
Cette CAPA renouvelée est l’occasion pour la FSU de remettre en avant ses mandats concernant les agrégés. Tout d’abord, en pleine période de saisie des vœux pour le mouvement intra, nous tenons à rappeler notre opposition à une bonification aussi importante pour les agrégés pour obtenir un lycée. En effet, cette bonification n’a de sens que pour intégrer un lycée quand un collègue agrégé est en collège mais ne doit pas servir à choisir son lycée. Si vous ne permettez pas aux agrégés des disciplines qui ne s’enseignent qu’en lycée de pouvoir profiter de ces points, c’est que la bonification que vous avez mise en place n’est pas censée permettre à un agrégé de choisir son lycée. Il s’agira donc pour l’année prochaine de mettre en cohérence ces différents éléments afin de retrouver comme cela était le cas il y a quelques années un barème plus équilibré qui permette à tous, certifiés comme agrégés, d’obtenir un poste en lycée. Nous demandons donc pour conclure sur ce point que la bonification prévue lors du mouvement intra 2016 soit moindre à une hauteur de 160 points pour des vœux GEO typés lycée ou plus larges et 90 points pour des vœux communes typés lycée ou des vœux établissement.
D’autre part, le corps des agrégés doit être le corps de référence du second degré. Le SNES-FSU, dans la logique de l’élévation du recrutements au master, se fixe comme objectif la mise en place d’un seul corps et d’un seul concours avec le nombre de recrutements en conséquence : l’agrégation avec pour objectif un plan d’unification des corps.
Des mesures transitoires doivent être simultanément mises en place, jusqu’à l’extinction du recrutement par le CAPES/CAPET :
– l’augmentation notable du nombre de postes à l’agrégation, tant externe qu’interne, jusqu’à couverture de l’ensemble des besoins en recrutement ;
– l’augmentation du ratio pour l’accès au corps des agrégés par liste d’aptitude (du 1/7 au 1/5)
– et la création d’une agrégation dans toutes les disciplines.
En même temps que nous affirmons la nécessité de construire ce processus d’unification, le SNES porte aussi le mandat de la création immédiate de nouveaux débouchés de carrière au-delà de l’indice 783 (indice terminal de la hors-classe) pour les actuels certifiés et CPE, au-delà de l’indice 963 pour les agrégés, du développement de la liste d’aptitude au corps des agrégés et l’élargissement de l’accès aux chaires supérieures.
Toujours pour élargir l’accès au corps des agrégés par liste d’aptitude, le SNESUP demande un plan pluriannuel sur contingent spécifique (hors contingent national) permettant l’intégration dans le corps des agrégés des PRCE-PLP-PEPS exerçant dans le supérieur, comme cela s’est fait jusqu’au début des années 90.
Nous tenons également à rappeler une revendication importante pour l’ordre du jour de cette CAPA : nous demandons que la voie de promotion par liste d’aptitude se fonde sur un barème permettant d’objectiver les critères qui président aux propositions académiques, puis aux nominations nationales, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Ces mandats, nous en sommes bien conscients, interrogent avec force les choix du gouvernement en matière de baisse des dépenses publiques. Ils s’opposent en effet à la logique de l’austérité, au nom de la promotion de services publics de qualité, qui nous semblent les vecteurs essentiels de la démocratie sociale et du développement humain. C’est pour cela que la FSU appelle à la réussite de la grève interprofessionnelle du 9 avril prochain.
Aujourd’hui, lors de cette CAPA, nous interviendrons avec l’exigence qui est la nôtre pour que celle-ci joue pleinement son rôle de contrôle et de propositions, afin que cette voie de promotion conserve tout son crédit auprès des personnels.
Nous avons donc 875 dossiers de candidature à étudier pour cette liste d’aptitude, c’est un peu mieux que l’an dernier. Les propositions que vous nous avez soumises comportent 74 noms pour une possibilité académique de 88 remontées. La CAPA aura donc à proposer 14 noms supplémentaires. Nous sommes satisfaits de constater que la liste conserve complètement la mémoire de l’an dernier, tant pour l’ordre des candidats que pour la présence des proposés, les candidats disparus étant ceux promus l’an dernier ou qui ne postulent plus.
Aucun candidat n’apparaît en Arts Appliqués avec une promotion possible au niveau national, nous vous ferons des propositions dans cette discipline.
Ces candidatures comportent 408 femmes et 467 hommes, soit 46,6% de femmes et 53,4% d’hommes. C’est bien mieux que l’an dernier mais encore en dessous de la représentativité des femmes parmi les personnels pouvant candidater pour cette liste d’aptitude. Il est donc nécessaire d’informer davantage les personnels de cette possibilité qui leur est offerte, les corps d’inspection et les chefs d’établissement peuvent avoir alors un rôle majeur à jouer.
Un de nos critères vise à promouvoir des collègues ayant parcouru la totalité de la carrière de leur corps en ayant atteint le dernier échelon de la hors classe. Or, il s’avère que seulement 44 collègues proposés sur les 74 vérifient ce critère. Il est pour nous indispensable d’améliorer cette représentativité des collègues Hors classe 7e échelon.
Nous avons abordé l’étude des dossiers et propositions sur la base des critères suivants : le grade, la note pédagogique, les diplômes, la bi-admissibilité à l’agrégation, les qualifications disciplinaires acquises dans l’exercice du métier ou de fonctions diverses, le parcours professionnel dans son ensemble, ainsi que l’âge. En effet, il nous semble cohérent d’encourager les collègues plus jeunes à donner la priorité à l’agrégation interne.
Nous souhaitons bien sûr connaître les critères qui ont présidé à l’élaboration de la liste des propositions pour éclairer nos collègues sur les conditions dans lesquelles leurs dossiers sont examinés. Ces critères nous semblent souvent opaques et il semble que certains « élus » le sont plus pour services rendus aux corps d’inspection que pour récompenser un parcours de carrière.
Lors de l’examen des propositions par discipline, nous vous soumettrons, de notre côté, des dossiers qui ont retenu notre attention en fonction des critères que nous avons indiqués précédemment.
Nous tenons enfin à remercier les services pour la préparation de cette CAPA.