29 janvier 2003

Le Snes-FSU dans l’Académie

COMPTE RENDU DE LA CPC (commission paritaire consultative) MI – SE DU 27/01/2003

La 1re CPC MI-SE, composée de vos nouveaux élus, s’est tenu le 27/1/03. La présidence en était assurée par M. Capelle qui remplace M. Manessier à la DAPEC. L’ordre du jour était la stagiarisation de 207 MI-SE qui totalisent 6 mois d’ancienneté entre le 1/9/2002 et le 31/12/2002. 200 d’entre vous étaient proposés pour la stagiarisation, ce qui n’a posé aucun problème, 7 étaient proposés pour un renouvellement d’intérim. Parmi eux, un était déjà en renouvellement d’intérim, il ne pouvait qu’être stagiarisé ou radié : la qualité de son service ne s’étant pas vraiment améliorée, de plus, il ne se défendait pas : malgré nos interventions, il a été radié. Sur les 6 autres dossiers, un seul se défendait, les autres n’ont ni pris contact avec nous, ni écrit au rectorat pour se justifier. De ce fait, nous n’avons pu obtenir qu’une seule stagiarisation.
Nous avons profité de cette CPC pour faire remonter au recteur la déclaration suivante :

DECLARATION PREALABLE du SNES FSU.
Les Etudiants Surveillants sont redescendus dans la rue depuis le mois de septembre, il y retourneront le 28 janvier. Ils se défendent bec et ongles contre un projet inique, contre la disparition de leur catégorie. La création des assistants d’éducation est basée sur un postulat malhonnête. Lors de la création du dispositif emploi-jeunes, il ne devait y avoir aucune substitution. Chacune des catégories (MI-SE et EJ) devaient avoir des tâches définies et différentes. Ces promesses n’ont pas été tenues, beaucoup d’emploi-jeunes ont fait un travail de surveillance.
Le gouvernement actuel s’appuie sur cette confusion pour tenter de faire disparaître une catégorie qui, pour lui, est trop coûteuse et trop protégée par des textes qu’il veut faire disparaître. Son projet premier était de recruter des personnels précaires qui seraient sortis du budget de l’Etat, par une gestion et une rémunération assurées par le local. Accroître la durée du travail en baissant les revenus était une mesure incitative pour appâter les collectivités territoriales.
On leur reproche un statut archaïque et trop rigide (argument repris quelques semaines plus tard contre les enseignants), un manque de formation et de ne pas réussir leurs études.
Depuis septembre, le gouvernement a reculé sur certains points : le nombre des recrutements a été revu à la hausse, la place des étudiants resterait prépondérante, ils pourraient passer les concours internes, leur contrat redeviendrait de droit public. Ce dernier point détruit d’ailleurs toute valeur à l’argument antérieur sur le poids de la dette de l’Etat et donc sur les raisons fondamentales de faire disparaître les MI-SE.
Nous restons néanmoins fermement opposés à ce nouveau dispositif. En effet, le nombre des jeunes adultes dans les établissements serait de 82000 contre 102000 actuellement, et ce malgré l’annonce des 5000 assistants d’éducation supplémentaires. Leur statut reste toujours très en deçà de celui des MI-SE, avec une délégation plus courte (3 ou 6 ans contre 7 voire 8 aujourd’hui), une durée du temps de travail allongée à 17h30 contre 14h pour les ½ temps avec un salaire identique, l’impossibilité pour les étudiants d’accéder à un temps complet (d’ailleurs trop coûteux en temps), une annualisation du temps de travail d’ailleurs initialement porté de 37 à 39 semaines annuelles, enfin un recrutement par les chefs d’établissement avec tous les risques d’opacité prévisibles. Quand M. l’Inspecteur d’académie nous parle de mixité sociale en terme de réussite pour les élèves, pouvons-nous croire que les chefs d’établissement auront tous cette volonté pour leur encadrement éducatif ? Les Surveillants réussiront-ils mieux leurs études en travaillant plus dans les établissements ? Auront-ils terminé leurs études et obtenu un concours en 6 ans au lieu de 7 ? En quoi seront-ils mieux formés qu’aujourd’hui alors que le volet formation n’apparaît dans aucune déclaration récente ? Peut-on vraiment croire que tout sera fait pour améliorer le statut des étudiants salariés (avec 20000 adultes de moins) lorsqu’on n’entend parler que de besoins des établissements ?
Nous ne sommes pas arc-boutés sur le passé, nous réclamons depuis des années, une amélioration du statut des étudiants-surveillants. Nous ferons à nouveau entendre notre voix le 6 février lors du CSFP, pour faire des propositions constructives et pour rejeter toute tentative de retour en arrière : précarisation et flexibilité.

L’ordre du jour incluant des questions diverses, nous avons rappelé notre désaccord quant à la gestion séparée des surveillants du plan d’action lycée, gérés par les mêmes textes que les autres, mais bloqués sur des postes de SE ½ services, les lycées et LP, obligés implicitement d’accepter des suppléances d’enseignement. Nous avons revendiqué, une nouvelle fois qu’ils soient intégrés dans la gestion des autres MI-SE, qu’ils puissent devenir MI, à temps complets, en collège, et refuser d’enseigner s’ils ne se sentent pas préparés.
Nous avons protesté également contre le comportement d’un certain chef d’établissement qui suspend une MI de son propre chef, sans en avoir le pouvoir, contre un autre principal qui refuse un nouveau surveillant parce qu’il n’a pas le profil de l’établissement, et pour permettre à un surveillant suspendu de ses fonctions, d’être néanmoins rémunéré pendant sa période de suspension. M. Capelle nous a promis de poser ces différentes questions au Recteur et de nous tenir informés.

Une CPC, donc, en ½ teinte, très difficile à négocier face à une administration de plus en plus sur la défensive, des chefs d’établissement souvent persuadés que les MI-SE sont incapables d’assumer les tâches qui leur sont confiées, et qui de peur de devoir siéger en conseil de discipline, sont de plus en plus enclins à radier les intérimaires avant qu’ils ne soient protégés par les textes qui régissent les MI-SE stagiaires.