Introduction par le SNES
Réunion demandée en raison d’un problème quantitatif (davantage de difficultés à trouver des remplaçants et ce, dès le début de l’année) et surtout de difficultés qualitatives (affectations hors zone, hors discipline, ou sur plusieurs établissements ...)
Tout cela dans un contexte difficile pour les remplaçants : annonce d’une agence nationale du remplacement, 3 000 suppressions de postes de TZR sur les 13 500 suppressions pour 2009
Nous sommes contactés par des jeunes collègues déstabilisés par leur entrée dans le métier. Sentiment de dévalorisation, la mobilité imposée est forcément mal vécue. Sentiment renforcé par les contrôles médicaux diligentés par le rectorat
Par exemple : un néo-titulaire de lettres affecté en documentation a été réaffectée en lettres après intervention de l’IA-IPR alerté pendant la réunion T1
Un autre exemple : en physique appliquée, une collègue affectée an sciences physiques en collège qui va prendre une dispo de droit pour élever un enfant en désespoir de cause
Le malaise est aussi profond pour les collègues plus âgés, en particulier dans les disciplines technologiques, victimes de MCS et affectés en technologie sans être volontaires ni formés
Par exemple : un professeur qui était chaire supérieure dans un Lycée de Cambrai, départ en retraite prévu en février, a été sollicité par l’inspection pour les sujets d’examen, prend une MCS pour éviter que cela ne concerne un jeune collègue. Il est affecté en technologie en collège et en arrêt maladie après une semaine ... Il aurait pu aider à mettre en place l’option IPSI dans son lycée.
De plus, un forme d’incompréhension naît dans les établissements :
Par exemple : à Longuenesse 23 HSA pour 7 collègues en électrotechnique, 2 MCS, 18 collègues en RAD et envoyés faire 9 h en techno ! En Anglais : un remplacement à effectuer au lycée Picasso est signalé le 15 juin, personne n’est affectée à la rentrée.
On assiste parfois à un gaspillage de moyens.
Par exemple : un nouveau CDI est crée à Paul Duez et pas de documentaliste.
Le SNES revendique l’existence de titulaires remplaçants, qui choisissent d’exercer ses missions dans de bonnes conditions, il faut donc d’urgence rendre la fonction attractive et susciter le volontariat par une valorisation de la fonction (points, indemnités) et par une meilleure gestion humaine, le rectorat aurait tout à y gagner
Début de la discussion :
1. L’affectation hors zone, avec parfois même des aberrations flagrantes. Quel dédommagement peut-on imaginer ? Dans l’académie de Montpellier, des I.S.S.R. sont versées.
Par exemple : un documentaliste de la ZR de Lille est envoyé à Fresnes sur Escaut, alors qu’il existe des postes vacants sur la région lilloise. Une TZR de Lettres Classiques dont le RAD est à Hénin-Beaumont est envoyée hors zone, alors qu’une autre TZR de la zone d’Arras de Lettres Classiques est envoyée dans une ville limitrophe d’Hénin beaumont.
Le recteur : le système actuel du remplacement est une système qui ne fonctionne plus, et qui met donc de facto des collègues dans de grandes difficultés. Dans ce mode de gestion de masse, ponctuellement on essaie d’examiner les situations des cas qui nous sont signalés. Toutefois, on ne peut plus fonctionner ainsi. Il faut un changement qui mode de gestion des remplaçants.
Mme la secrétaire générale du Rectorat : Il n’y a pas tant de cas difficile. Il ne faut pas faire de globalité. Vous avez quelques cas et vous en faites des généralités. Dans la mesure du possible, on regarde les situations au cas par cas.
Pour le SNES : Vous êtes donc prêts à réexaminer les cas que l’on vous signale ?
Le recteur : Cela sera fait sans que cela soit une règle générale.
Mme la secrétaire générale du Rectorat : Il faut faire attention à l’intérêt des élèves. Mais remontez nous par mails vos cas critiques.
Pour le SNES : Il devient alors nécessaire de revoir le calibrage des ZR. On sait très bien qu’il y a plus de TZR dans la zone de Douai - Valenciennes pour qu’ils soient affectés dans les zones limitrophes.
Le recteur : Tant qu’il y aura des ZR avec un système actuel, la situation sera celle-là. Toutefois, on peut imaginer un calibrage des ZR, en proportion du nombre des enseignants qui y sont affectés.
2. L’affectation hors discipline, en documentation et en technologie essentiellement malgré le jugement au TA
Le recteur : Il n’est pas choquant de voir des collègues affectés dans ces fonctions. La documentation n’est pas une discipline …. (voyant nos têtes) au sens universitaire, il n’y a pas de recherches en documentation. Toute personne est capable de faire fonctionner un CDI. Ces enseignants ne sont certes pas des documentalistes mais ils sont capables de mettre en place des actions et d’organiser ce lieu. Ils en sont responsables. Concernant la néo-titulaire de Lettres, réaffectée après intervention de IA- IPR, cela me fait penser qu’il faudrait discuter de la façon de mieux les affecter, comme à Créteil ou Versailles.
Mme la secrétaire générale du Rectorat : Pour l’intérêt des élèves (pas trop de profs différents sur l’année) et dans la mesure du possible, il sera possible de les réaffecter.
Pour l’UNSA : Se greffe ici le problème de la reconversion en documentation, que peut-on faire pour stabiliser ces collègues ?
Mme la secrétaire générale du Rectorat : On pourrait mettre en place un système de bonification permettant à ces collègues désirant se stabiliser en documentation, éventuellement 1000 points, en vœux 0.
Pour l’UNSA : Cela serait génial !
Pour le SNES : Cela ne serait pas juste pour les collègues documentaliste désirant ces postes, il faut permettre au mouvement des documentalistes de se faire normalement.
M Directeur du Cabinet du Recteur : les collègues titulaires de documentation ne seront probablement pas d’accord non plus
Suite à notre demande, refus de tenir un groupe de travail fin août pour affecter les TZR. Mais d’accord pour « faire le point » le 10 septembre avec toutes les organisations syndicales.
Pour le SNES : Concernant les professeurs de STI affecté en technologie, ces situations ne sont pas admissibles puisqu’ils ne seront ni inspectés ni notés administrativement comme il convient.
Le recteur : La filière STI est sinistrée, il n’y a plus d’élèves. Ceci entraîne la fermeture de nombreuses sections (au début en mécanique, puis maintenant en électrotechnique ) Cela devient une situation dramatique pour les collègues jeunes ou moins jeunes qui sont mis en MCS. C’est une situation à gérer encore quelques temps jusqu’à ce que le potentiel d’enseignant corresponde au besoin. En fait, la technologie en collège devrait être enseignée par de vrais « technologues ». Il n’y a pas de fossé entre ces deux disciplines. Il peut y avoir un moment d’adaptation mais cela devrait permettre aux élèves de collèges de se préparer pour suivre des études de technologie au lycée. D’ailleurs, la technologie n’est pas une vraie discipline mais un amassement de savoirs. Les collègues ont du courage de faire cela. Un professeur de physiques appliquées peut enseigner la physique en collège, d’ailleurs n’importe qui ayant fait un bac scientifique pourrait le faire. Pour la chimie, une formation est possible pour faire des cours de chimie corrects. Globalement, il n’y a aucun risque pour les élèves. Il y a toujours un accord avec l’I.A.-I.P.R.
Pour le SNES : Par contre, vous ne cherchez jamais l’accord des collègues.
3. La suppression des RAD quand un TZR est affecté en AFA.
Pour le SNES : Nous rappelons que le RAD doit être maintenu sauf demande explicite du collègue.
Un TZR d’Anglais : Je suis passionné par mon métier mais les conditions d’exercice sont très difficiles : je suis affecté à l’année en dehors de ma zone sans aucune indemnité, sur deux établissements. Je suis déjà fatigué puisque j’ai plus deux heures de trajets par jour. Et le rectorat m’annonce que je n’ai plus de RAD cette année.
Le recteur : De toute façon, vous n’êtes plus TZR cette année puisque vous êtes en suppléance à l’année. Donc vous n’avez pas de RAD. L’année prochaine, vous retrouverez votre RAD sauf si vous êtes de nouveau affecté à l’année.
Pour le SNES : Légalement, il demeure TZR, donc ayant la nécessité d’avoir un RAD. Sur tous ces documents officiels, il est indiqué qu’il est TZR.
4. Le problème des P.V. antidatés datant le remplacement du 1er septembre et courrier daté du 5 !
Mme la secrétaire générale du Rectorat : Dès qu’un TZR reçoit un appel pour le remplacement, il faut y aller. Les PV sont toujours faits après. (NDR : pas de réponse véritable à la question)
5. Le refus du paiement des frais de déplacement
Mme la secrétaire générale du Rectorat : Nous n’avons pas les mêmes interprétations des textes. Nous ferons ce que les textes nous imposent de faire (NDR : en attente du TA)
6. La suppression des points mutations : quel calendrier pour les discussions ?
Le recteur : Ne vous inquiétez pas, cela n’est pas oublié, je suis à l’initiative. Nous allons y retravailler.
7. La possibilité de voter aux élections professionnelles.
Pour le SNES : Depuis peu, il est possible pour les TZR d’obtenir une autorisation d’absence de droit, sans récupération, pour aller voter lors des élections professionnelles du 2 décembre.
Le recteur : Vous avez nationalement obtenu cela ? Qui l’a accepté ? Nous avions prévu d’informer les chefs d’établissements. Mais nous allons le faire pour les TZR aussi.
’En toute fin de la discussion :
Pour le SE-UNSA : Le problème se pose aussi de TZR dont toute l’affectation se fait en Segpa.
Mme la secrétaire générale du Rectorat : Nous pouvons faire une recommandation aux établissements et aux services.
Le recteur : Il serait bon que tout cela soit organisé dans les établissements, entre collègues.
Mme la secrétaire générale du Rectorat : Nous travaillons entre le rectorat et l’inspection académique pour gérer le problème des compléments de service. Il y a une évolution sur ces questions.