Et non, les Epreuves De Spécialités ne sont malheureusement pas repoussées en juin ... Ce sera la prochaine étape !
En revanche, l’intervention du SNES-FSU auprès du Ministère de l’Education Nationale (rappelée par nos soins ICI : https://lille.snes.edu/Epreuves-de-specialites-improvisation-et-correcteurs-sous-pression-Affiche.html) a obligé le DGESCO à octroyer 4 demi-journées libérées de cours à chaque collègue corrigeant les EDS, à prendre entre le 17 mai et le 3 juin (cela devrait être officialisé par le Bulletin Officiel jeudi prochain)
Cette décision du ministère arrive bien tardivement, après avoir généré stress chez les collègues et luttes parfois âpres au local pour obtenir des aménagements qui n’avaient pas été prévus initialement par le MEN.
Le SNES-FSU est cependant porteur d’une demande plus ambitieuse et surtout plus juste, (à savoir être déchargée toute la semaine, ou bien une journée par lot de dix copies), ce qui n’a pas été retenu pour le moment.
Les épreuves de spécialité du bac ont été décalées, du fait du contexte sanitaire, du mois de mars au mois de mai, à la demande de l’UNSA et du Sgen-CFDT, et non en juin comme nous le demandions. Et comme prévu, cela entraîne déjà une grande désorganisation dans les lycées, et un fort risque d’absentéisme des élèves dès la mi-mai. Cette situation sera encore pire si ces épreuves de spécialités se tenaient à l’avenir en mars comme prévu par la réforme !
Nous continuerons de lutter pour améliorer les conditions de passation des diverses épreuves à tous les niveaux d’examen, et de porter notre mandat de retour à des épreuves terminales, nationales et anonymes en fin d’année scolaire.
C’est la condition d’une école et d’un système d’orientation plus justes pour les élèves, et de conditions de travail et d’évaluation meilleures pour les enseignant.es. ; cela ne peut passer que par l’abrogation de la réforme du bac et du lycée, par la suppression du contrôle continu et par le retour à des séries rénovées.
A l’heure d’un changement de gouvernement imminent, tout démontre enfin la pertinence des mandats d’opposition aux réformes du ministre Blanquer, que le SNES-FSU a portés dès 2018. Son action n’a cessé de dégrader l’école publique, de compliquer les conditions d’apprentissage des élèves, de dévaloriser les examens au nom de logiques libérales vantant l’autonomie et la mise en concurrence des établissements, des disciplines et des enseignants entre eux. La profession attend aujourd’hui une autre politique. C’est tout l’enjeu des mobilisations que le SNES FSU entend mener dans les semaines à venir aux cotés de la profession.