COURRIER SPECIAL AUX MI-SE ET
AIDES-EDUCATEURS AUX SECRETAIRES DE S1
Décembre 2002
Section académique du SNES-FSU
209 rue Nationale, 59800-Lille
03 20 06 77 41
ETUDIANTS-SURVEILLANTS, AIDES-EDUCATEURS
EN GREVE LE MARDI 17 DECEMBRE
Acculé par l'action des personnels, les mouvements de grève et les manifestations des MI-SE et aides-éducateurs depuis le 24 septembre, par les protestations des parents d'élèves devant les attaques dont est victime l'espace éducatif, le ministère de l'Education Nationale a provoqué une table ronde le 27 Novembre 2002, sur son projet d'« assistants d'éducation ».
Pour le ministère, les choses sont claires : les MI-SE sont trop payés pour leurs 28 ou 34h de travail et leur statut d'étudiant-surveillant est trop contraignant (protection sociale, congés d'examen, définition claire des tâches)! La dimension sociale des textes qui les régissent (permettre à des étudiants d'origine modeste de poursuivre des études supérieures) devient un handicap à évacuer. Le ministère semble intéressé par certains aspects du dispositif emplois-jeunes : des activités diverses, à partir de missions insuffisamment définies dans les contrats, annualisation du temps de travail, contrats de droit privé avec recrutement local. Cependant, l'obligation de formation sur le temps de travail et les acquis depuis 1998 (35 heures par semaine, congé de fait, droits sociaux et syndicaux) deviennent aussi des contraintes, comme le statut des MI-SE.
"Assistant d'éducation"?
Quel statut ? Un contrat de droit privé ? Payé par la région, le département ? Le ministère ne donne d'informations que sur la durée : 3 ans (renouvelable 1 fois pour les mi-temps).
Quel horaire ? 39 semaines de travail par an (contre 37 pour les MI-SE) sur la base de 1600h/année, soit 40h40 semaine !!!!! Quel étudiant pourra accepter un temps complet ? Quel temps restera-t-il pour la formation ?
Pour quel salaire ? Le SMIC ? soit 460euros par mois (salaire net) pour un mi-temps à 20h20 ?
Quel recrutement ? Par les chefs d'établissement : Chacun ira se vendre dans les établissements, ensuite quelles garanties de transparence et de mixité sociale dans l'encadrement éducatif ?
Quels droits ? L'insistance du ministère à dénoncer les contraintes des statuts actuels et à mettre en avant les besoins des établissements montre que les droits de ces nouveaux personnels passeront au second plan. Et à quelles pressions devront résister les derniers étudiants-surveillants et aides-éducateurs pour faire respecter les leurs ?
MARDI 17 DECEMBRE
GREVE NATIONALE UNITAIREdes MI-SE et des aides-éducateurs
RASSEMBLEMENT à 15h RECTORAT DE LILLE |
Nous demandons : Ø le retrait du projet d'assistant d'éducation; Ø le maintien et l'amélioration du statut des MI-SE; Ø un avenir pour les aides-éducateurs : aucun ne doit se retrouver au chômage à l'issue de son contrat; chacun doit pouvoir bénéficier d'une formation qualifiante et faire valider les acquis de son expérience ; Ø la création d'emplois publics statutaires correspondant à la définition de nouveaux métiers: aide-documentaliste, assistant informatique, agent d'intégration des élèves handicapés… ; Nous refusons : Ø tout nouveau statut sur recrutement local par les chefs d'établissement. |
Communiqué commun (Paris, le 10 décembre 2002)
SURVEILLANTS et AIDES EDUCATEURS
Le SNES-FSU, le SNUIPP-FSU, le SGEN-CFDT, le SE-UNSA, l'UNEF et l'UNSEN-CGT appellent à
une semaine d'action du 12 au 18 décembre.
Journée nationale de grève mardi 17 décembre
Des mobilisations fortes et unitaires de MI/SE et d'aides éducateurs se développent dans plusieurs académies avec le soutien des étudiants, notamment Rennes, Nantes, Corse, Toulouse, Orléans Tours contre les décisions du Ministère de suppression de 5 600 postes de MiSe et de non renouvellement de 20 000 contrats emplois jeunes et contre le projet de statut d'assistants d'éducation.
Dans le prolongement de ces actions et de la grève nationale du 17 octobre, de la manifestation nationale du 8 décembre, de la journée nationale d'action du 27 novembre, le SNES-FSU, le SNUIPP-FSU, le SGEN-CFDT, le SE-UNSA, l'UNEF et l'UNSEN-CGT appellent à une semaine nationale d'action du 12 au 18 décembre, comprenant une journée nationale de grève le 17 décembre. Lors de cette semaine, les syndicats appellent tous les personnels à tenir des assemblées générales dans tous les établissements, à construire des actions au niveau local, départemental et académique : tracts en direction des parents, pétitions, rassemblements, initiatives en direction de la presse.
Il s'agit d'obtenir que :
· le gouvernement revienne sur ses décisions budgétaires,
· le statut de MiSe soit maintenu et amélioré,
· les missions nouvelles mises en place pour les aides éducateurs soient reconnues, professionnalisées et transformées en emplois statutaires
· l'accès à une formation qualifiante ou diplômante devienne une réalité pour tous les AE
· les AE qui le souhaitent puissent poursuivre leurs activités avec des tâches identifiées dans le cadre de vraies perspectives professionnelles
Dernière minute (11/12/2002) :
Le SNES a été reçu ce matin au ministère sur la question des assistants d'éducation.
Une nouvelle fois, le ministère a tenté de circonscrire le débat au nouveau statut, se disant ouvert sur les horaires et les services, mais insistant sur l'annualisation et le recrutement local.
Le SNES a réaffirmé sa volonté de voir maintenu et amélioré le statut des MI-SE.
Le ministère a souhaité entendre nos propositions, que nous avons développées, notamment en termes d'élargissement du vivier, de formation des surveillants, d'accès aux concours internes…
Visiblement embarrassé, le ministère campe pour l'instant sur ses positions.
La semaine d'action que nous leur avons annoncée sera évidemment déterminante.
PETITION A FAIRE SIGNER PAR L'ENSEMBLE DES PERSONNELS
(à apporter au rassemblement le 17 décembre ou
à renvoyer rapidement au S3, 209 rue nationale à Lille)
Les soussignés, personnels du collège/ lycée …..…………………à……………………..
demandent :
Ø le retrait du projet d'assistant d'éducation;
Ø le maintien et l'amélioration du statut des MI-SE;
Ø un avenir pour les aides-éducateurs : aucun ne doit se retrouver au chômage à l'issue de son contrat; chacun doit pouvoir bénéficier d'une formation qualifiante et faire valider les acquis de son expérience ;
Ø la création d'emplois publics statutaires correspondant à la définition de nouveaux métiers : aide-documentaliste, assistant informatique, agent d'intégration des élèves handicapés ;
et refusent tout nouveau statut sur recrutement local par les chefs d'établissement.
NOM et PRENOM |
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SIGNATURE |
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