Déclaration préalable GT barèmes du 22 janvier 2013 SNES-FSU / SNESUP- FSU
Nous sommes réunis pour traiter la situation de presque 600 demandeurs, soit moins que l’an dernier, mais aussi peut-être moins que l’an prochain, pour une fois : on peut en effet espérer une fluidification du mouvement à compter de l’année 2013 – 2014, puisque les capacités d’accueil dépendent du nombre de postes aux concours et que ce nombre est en augmentation significative à la prochaine session. Reste à savoir s’il y aura des candidats pour passer ces concours. Les chiffres d’inscrits de ces dernières années ne peuvent que nous inquiéter, mais pas nous surprendre : nos métiers ne sont plus attractifs et le secteur privé ayant lui aussi besoin de bac + 5 saura davantage séduire les étudiants. Il faut donc revaloriser nos métiers, les salaires mais aussi les conditions de travail, pour inverser cette tendance lourde ; c’est le sens de la grève nationale du 31 janvier à laquelle appellent Sud, la CGT et la FSU. Il faut aussi procéder d’urgence à des pré-recrutements pour endiguer la crise des recrutements.
Autre mesure qui permettrait d’augmenter la mobilité professionnelle choisie et donc le nombre de demandeurs de mutations, le retour à un vrai mouvement national, sans passer par l’étape du choix d’une académie : si l’on fait le bilan des demandeurs présents dans nos documents, il s’agit essentiellement de demandeurs obligatoires (stagiaires, ATP) ou plus ou moins forcés (rapprochement de conjoint). Pour ces derniers, comme pour les mutants volontaires, la crainte est grande de ne pas atteindre l’objectif visé : difficile en effet de risquer tous ses points d’ancienneté pour obtenir le collège de la Rochelle et d’avoir un lycée à Angoulême après être entré dans l’académie de Poitiers et perdu son poste et son académie d’origine.
Ce mouvement à l’aveugle ne satisfait personne : les demandeurs d’abord qui ont l’impression de participer à une gigantesque loterie, avec des conséquences humaines sur plusieurs années, mais aussi nous qui subissons la lourdeur de la déconcentration qui multiplie par 31 les opérations de gestion.
Pour terminer, nous avons quelques remarques à faire sur les barèmes :
– tout d’abord, nous ne comprenons pas que les points de séparation attribués aux stagiaires soient conditionnés à l’appartenance à un département. D’abord parce que les stagiaires sont considérés hors académie, sinon ils n’auraient pas droit aux points de rapprochement de conjoint quel que soit le département de ce conjoint. Ensuite, parce que la configuration de notre académie fait que plus qu’ailleurs, l’on peut être dans 2 départements et pourtant à côté et bénéficier de points et a contrario être séparés effectivement de 150 kms mais demeurer dans le même département, donc ne pas avoir droit à des points. Ce distinguo va créer des rancœurs entre participants, en particulier dans les disciplines où les barres sont hautes. Il serait bon que le ministère réfléchisse à l’application avant d’édicter une nouvelle règle au BO.
– Ensuite, nous avons été contactés par des collègues qui pourraient ne pas bénéficier d’un rapprochement de conjoint parce que leur conjoint va commencer avant un contrat de travail et qu’il y a une période d’essai. Cette façon de procéder serait non seulement une première dans l’académie (comment expliquer de refuser des points de rapprochement à quelqu’un qui a un contrat et de les attribuer à quelqu’un inscrit à pôle emploi ?), ce serait également une interprétation fallacieuse des règles, d’autant plus dans le contexte économique et social que tout le monde connaît.
– Enfin, nous souhaitions attirer votre attention sur la situation de stagiaires ex-CDI, notamment ceux en ST2S : ces contractuels avaient plus de 6 ans d’ancienneté et ont passé un concours interne. Première surprise, ils ont été affectés souvent très loin de chez eux et des postes qu’ils occupaient habituellement comme non-titulaires pour effectuer leur année de stage, malgré l’existence de postes vacants plus proches, mais non étiquetés « supports stagiaires ». Ils s’y sont pliés en l’absence de volonté de transformer des postes vacants en « berceaux » pouvant les accueillir. Ils apprennent maintenant qu’il est possible et même probable qu’aucune capacité d’accueil ne soit ouverte et qu’ils se retrouvent affectés dans une autre académie, alors qu’ils ont une situation familiale avérée et que des postes resteront vacants dans l’académie. D’une part, ce n’est pas encourager les non-titulaires à s’inscrire aux concours ; d’autre part, cela nous conforte dans notre demande d’un retour à un mouvement national, sans capacités d’accueil définies a priori et trop souvent de façon artificielle.
Nous terminerons par remercier les services pour nous avoir remis les documents dans les temps et pour leur disponibilité à l’égard des commissaires paritaires et des personnels.