Depuis le 7 décembre, le SNES appelle l’ensemble des personnels à l’action sur la réforme Fillon, qui s’inscrit dans une offensive européenne contre les services publics, et sur les suppressions de postes provoquées par les restrictions budgétaires liées à l’application du pacte de stabilité. L’initiative du SNES a crée une dynamique unitaire qui a permis de renforcer les mobilisations.
Dans le temps, l’action s’est engagée sur deux autres domaines : le Fonction publique et l’interprofessionnelle.
Le succès des actions a obligé le gouvernement à prendre la mesure du mécontentement social, mais il a tenté de brouiller les pistes et préserver l’essentiel. Pourtant il a été obligé de reculer sur 3 dossiers salaires, Fillon, Bolkestein.
Le congrès estime qu’il faut poursuivre les luttes sans en rabattre sur nos revendications et obtenir du gouvernement des reculs significatifs dans les 3 domaines.

Interprofessionnel : refus des atteintes aux acquis sociaux, pour le temps de travail, l’emploi et les salaires

Fonction Publique : le congrès estime que la revendication salariale ne saurait être liée aux modifications des statuts ; il rejette la proposition du ministre de loi, l’évolution des salaires liée à la croissance, et il maintient sa demande de revalorisation immédiate des salaires et pensions de 5%.

Education Nationale :
Loi Fillon :
Le passage accéléré de la loi devant le Sénat, les propos ministériels pourraient laisser penser que la réforme est désormais acquise : socle commun, tri social, appauvrissement des formations, amputées des activités sportives, artistiques et technologiques et les atteintes au statut (avec le retour à la bivalence, l’obligation de remplacement à l’interne, le renforcement de la hiérarchie avec le conseil pédagogique , ou encore la suppression des décharges de service (heures de labo, première chaire....) pour financer ce qui coûte dans la réforme)
La situation est plus ouverte en réalité : d’abord parce que nos actions précédentes ont fortement mobilisé et que l’exigence du retrait a été porté avec force, au point de bousculer le calendrier du Parlement, ensuite parce que la loi n’a pas encore franchi tous les étapes constitutionnels (décision du Conseil constitutionnel par exemple) , enfin parce que sa mise en œuvre exigera la publication de nombreux décrets, autant d’occasions de montrer notre volonté de ne pas voir cette loi s’appliquer et d’en demander le retrait.
La carte scolaire, ce n’est pas fini
Aux 895 suppressions annoncées (plus les 5,5 postes de Copsy, tous en mesure de cartes, et les 40 postes d’administratifs) s’en ajoutent d’autres : suppressions de moyens pour la formation continue, (11 ETP sur un total de 47) Gaspar, etc...
Nous ne renonçons pas à obtenir rapidement un recul sur les mesures contestées par les établissements, et au delà, nous exigeons un collectif budgétaire pour revenir sur les suppressions, des créations de postes aux concours (il y a 10000 contractuels au chômage) et enfin un budget 2006 permettant au service public d’Education de remplir ses missions.

Le congrès estime qu’il faut poursuivre l’action, sur la base d’un calendrier précis d’actions nationale qui permettront d’appuyer les initiatives locales (samedi 26 mars à Roubaix et à Villeneuve d’ascq)
Il veut faire du 2 avril un mouvement fort en appelant les personnels à s’inscrire massivement pour la manifestation à Paris. Il s’inquiète des manœuvres locales, syndicales et politiques qui risquent d’affaiblir le mouvement et ; il appelle les personnels à participer aux AG de bassin avec les parents et les élèves contre la loi Fillon et les suppressions de postes.
Le congrès estime que l’action doit reprendre après les vacances. Deux dates à prendre en compte : le 1er et le 16 mai

Faire du premier mai un temps de nos sur nos revendications et contre le projet de constitution européenne.
Le 16 mai, jour de la Pentecôte, le Congrès estime qu’il faut appeler à la grève, sur notre plate-forme et xontre l’imposition du travail un jour férié.
Le congrès estime qu’il faut dès à présent s’organiser pour obtenir un autre budget et annoncer dès à présent que la rentrée 2006 sera marquée par des actions :
  Sur les HS
  Sur le budget
  Sur les atteintes aux statuts ‘CDI, réforme de l’Etat, refonte des corps de la FP...
et que le SNES appelle à la grève si les propositions du 1er ministre sur l’emploi public (nouvelle baisse massive du nombre de fonctionnaires) sont maintenues.