29 août 2024

Actualité

Trame d’intervention académique pour la pré-rentrée (lycées).

Quelques chiffres pour commencer :
  15% c’est l’augmentation du point d’indice qui serait nécessaire pour rattraper le pouvoir d’achat des enseignants perdu depuis 2010
  10 167 emplois c’est ce qu’il faudrait pour retrouver le même taux d’encadrement des élèves dans le second degré qu’en 2017
  3300 c’est le nombre de postes restés vacants à l’issue des concours de recrutement de l’éducation nationale cette année.

Ces 3 chiffres disent à eux seuls la dégradation constante que notre service public d’éducation nationale a connu depuis des années. Le malaise est croissant et nos professions restent peu attrayantes, mal considérées et mal payées.
Pourtant cette rentrée, un 30 août prouve une fois de plus que le fonctionnement de l’école repose plus que jamais sur ses personnels, enseignants, CPE, AED, AESH, Psy EN, assistants sociaux, infirmiers, personnels de direction, agents qui au quotidien mettent tout en œuvre pour permettre à nos jeunes de se former, de s’épanouir de s’émanciper, de progresser dans l’échelle sociale. Et l’école peut tout à fait fonctionner sans ministre, tant leur action a été néfaste depuis 2018… 4 ministres (sans compter le président jupitérien s’improvisant trop souvent expert en sciences de l’éducation) en un peu plus d’un an , tous persuadé de tout révolutionner mais tous en déconnexion totale avec le terrain, avec la réalité des classes et des jeunes qui nous sont confiés et accumulant des réformes très libérales et réactionnaires ! Libérales, car ces réformes, sous couvert d’économies budgétaires, ont mis à mal l’école publique, encouragé la privatisation de pans entiers de notre éducation. Réactionnaires, car confondant l’autorité, nécessaire, et la brutalité : la brutalité sociale infligée aux élèves, triés dans des groupes de niveau à la rentrée au collège et, un jour, au lycée, et dont la recherche a de longue date établie qu’ils accentuaient les inégalités de réussite scolaire. Brutalité dans la forme, avec un « choc » des savoirs décidé sans concertation avec les équipes enseignantes et ayant accouché de programmes surchargés et d’une pression accrue mise sur nos élèves et nos collègues.
Au SNES FSU nous portons un autre projet : celui d’un école publique vecteur de démocratie, d’émancipation sociale et de lutte contre les inégalités : nous pensons que c’est à l’Etat de déployer des politiques et des budgets qui aillent dans ce sens. Dans un contexte politique des plus incertains, avec la menace d’un accès de l’extrême droite au pouvoir, nous continuerons à lutter, quelque soit le gouvernement pour obtenir le retrait du choc des savoirs, de la réforme des concours, des mesures d’urgence en termes de rattrapage de salaires, de pensions et de conditions de travail sans oublier l’abrogation de la retraite à 64 ans.
En lycée il faut remettre à plat la réforme de 2018, revenir à des séries rénovées et cohérentes, revenir à un examen du bac reposant d’abord sur des épreuves terminales anonymes et nationales et non pas sur le contrôle continu avec un calendrier respectueux du travail des élèves et des personnels, réformer parcours sup outil de tri social, renforcer les BTS et les CPGE publiques.

Se syndiquer, adhérer au SNES FSU c’est rejoindre un collectif de réflexion, de lutte et de défense d’un projet progressiste pour l’éducation, c’est agir pour défendre nos métiers, c’est rejoindre le premier syndicat du second degré majoritaire dans toutes les instances nationales et dans l’académie de Lille. C’est au niveau local tout faire en CA et dans toutes les instances pour améliorer nos conditions de travail au quotidien, défendre et suivre les situations individuelles tout au long de la carrière. C’est aussi se former pour mieux connaitre ses droits et échanger avec des collègues d’autres établissements : le SNES FSU de Lille organise un grand nombre de stage syndicaux qui donnent droit à autorisation d’absence.