Compte-rendu du CTA du 12 octobre – 14 h 30 à 19 h 30
Le recteur a commenté les déclarations des 4 organisations syndicales représentées (FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC) en indiquant qu’il était important pour lui d’être à l’écoute et de faire remonter tout ce qui se dit sur le terrain.
Sans surprise, le SE-UNSA et le SGEN-CFDT ont défendu la réforme du collège contre les "réactionnaires, conservateurs et autres partisans du statu quo". Notre déclaration, à l’inverse des propos tenus par les autres, est ci-dessous
CUI – AED (chargés des missions vie scolaire ou de suivi d’élèves en situation de handicap)
Création d’un service académique qui aura en charge le recensement des candidatures et le recrutement (ce qui permettra une harmonisation des critères entre les 2 départements et de ne pas passer à côté d’un « profil » qui aurait candidaté pour la mauvaise catégorie). Répond à une commande ministérielle de simplifier.
Le but est aussi de mettre en place un système pérenne en évitant que les contrats aidés soient traités par des contrats aidés.
Vote : 6 pour (dont la FSU et le SNES) – 4 abstentions (dont le SE-UNSA car les chefs d’établissement souhaiteraient continuer à choisir leurs « collaborateurs » vie scolaire ! Et pourquoi pas les CPE et les enseignants après ?)
Examens – orientation - décrochage
Décrochage : 13 000 élèves de 16 ans et + ne sont pas retrouvés.
Examens : l’académie de Lille se rapproche des moyennes nationales (qui ont diminué).
BTS : taux encourageant de réussite des bac pro dans le cadre des BTS rénovés. Mais taux d’évaporation entre 1re et 2e années à examiner. Le recteur a aussi l’intention de recadrer les IUT pour qu’ils s’ouvrent plus largement à tous les bacheliers.
Orientation : le taux de passage en 2de est plus faible qu’au niveau national, par contre, le taux de passage en 1re est meilleur
Le recteur signale l’existence du CPA (conseil pédagogique académique) dans lequel il siège avec ses collaborateurs et où il veut faire rentrer des PERDIR (personnels de direction). Ce n’est pas une instance paritaire (avec présence de syndicats), et lorsque nous nous sommes émus de l’absence d’enseignants, il nous a été répondu que la plupart des membres de conseil sont tous quasiment d’anciens profs.
Les compte-rendus seront mis en ligne sur le site du rectorat et nous sommes invités à faire nos commentaires et à apporter des contributions.
Réforme du collège
Volonté de souplesse, donc de ne pas figer dès le début de l’année le dispositif de formation, afin de prendre en compte le terrain (notamment par le biais des IPR présents dans les collèges dont ils sont les référents).
Priorité a été donnée à la formation de l’encadrement . Les « mardis de l’encadrement » sont complétés par des rencontres avec les 3 DOS (chargés des moyens des établissements) pour répondre aux questions techniques sur les dotations et leur utilisation.
2e phase : les IA/IPR viennent dans les établissements pour aider à la mise en place, avec un rôle de conseils.
Le recteur et les DASEN 59/62 ont rappelé le principe du volontariat pour les profs-relais (qui n’ont pas vocation à former mais à informer) et pour le « séminaire d’automne » des 19 et 20 octobre (pour lequel le rectorat n’hésite pas à prendre en charge le repas et le déplacement, y compris de Lille à Lille : à ne pas oublier pour les autres stages et les convocations pour examens !!!). 400 enseignants et 50 PERDIR (personnels de direction) sont inscrits.
La 3e journée de formation des profs-relais aura lieu un mercredi entre le 4/11 et le 2/12.
Pour la suite , le PERDIR sera accompagné de l’IA-IPR référent sur 36 h selon des modalités souples (y compris en distanciel : il suffit d’allumer son ordinateur et de faire autre chose pendant que la formation se déroule. Nos interlocuteurs ont parlé de confiance. Mais ont-ils confiance s’ils contrôlent à distance que la « capsule » a bien été lue ? Modif du 15/10 : contrairement à l’ESPE, aucun contrôle ne sera fait, ni sur l’ouverture de la vidéo, ni sur le déroulé. Si la formation en distanciel est proposée, elle sera décomptée des 36 h, que le collègue se connecte ou pas)
Durant la formation, « on ne libère pas les élèves ».
Le SNES-FSU est intervenu sur le fait qu’on supprimait le PAF en collège, donc que les absences sur l’année seraient comparables (les collègues ont droit à 36 h habituellement). La remarque a été notée par le recteur, avec cependant un bémol : le caractère massif de la formation et le nombre de collègues concernés en même temps.
Pour le reste, rien n’est encore arrêté ; d’ici un mois au plus tard, le cadre devra être fixé.
Nous sommes intervenus sur la formation hors temps de service : elle ne fait pas partie des missions liées (voir décrets statutaires).
Le recteur s’est refusé à s’avancer davantage, se réfugiant derrière le fait qu’il s’agissait d’un problème à régler avec le national.
Le SNES-FSU est intervenu pour dire que le recteur aurait à se positionner quand il y aurait des refus d’assister aux formations hors temps de service.
Pour la formation disciplinaire / nouveaux programmes, tout le monde ne sera pas concerné : elle se fera à public désigné.
« Dommages collatéraux » : les IPR vont être très sollicités, comment pourront-ils assurer leurs missions habituelles ? Retards d’inspection à prévoir avec des conséquences sur les carrières. Le recteur s’est voulu rassurant, en indiquant que sera fait ce qui est obligatoire en prenant en compte les promouvables 2016 - 2017, en s’aidant des chargés de mission. Le DASEN62 a semblé étonné de notre intérêt pour les inspections : peut-être devrait-il mieux écouter nos déclarations et lire nos propositions en matière de carrière ?
Questions diverses :
REP + et pondération / temps de concertation : l’heure de concertation est fixée pour qu’au moins une fois sur une période de 6 semaines, PE et PLC se rencontrent. L’objectif n’est pas d’obliger un temps de présence toutes les semaines : il faut de la souplesse !
IMP : paiement des IMP par 1/9 pour les missions annuelles (ces IMP figurent sur les VS à signer en ce moment), pour les autres, le paiement se fera après la mission
Prochain CTA le 24 novembre (précédé d’un GT bilan social le 19/11)
Déclaration préalable de la FSU
Ce premier CTA de l’année scolaire se situe à un tournant pour l’académie de Lille et pour l’Education nationale :
– pour l’académie, nous vous accueillons, M. le Recteur, alors que le ministère vous confie la mission de réaliser la coordination au sein de la future région Nord-Pas-de-Calais élargie à la Picardie, au moment où cette nouvelle région est en passe de basculer politiquement.
– Ce basculement, nous le devrons à la politique menée par le gouvernement actuel qui, non seulement, prend les mesures contraires à celles pour lesquelles il a été élu, mais en plus, adopte les pratiques autoritaires du gouvernement précédent. Ainsi, les avis du CSE ne sont pas respectés, malgré les promesses tenues lors de la campagne présidentielle ; nous assistons également en ce moment à un déni de la représentativité syndicale : alors que les élections professionnelles ont eu lieu récemment, le ministère de la Fonction Publique a voulu dans un premier temps faire signer un protocole aux organisations pour qu’elles aient la permission de participer aux négociations sur les évolutions de carrière, avant de renier les accords de Bercy et d’indiquer qu’il ne tiendrait pas compte du refus majoritaire d’un protocole aux avancées bien trop modestes pour convaincre les personnels concernés et subissant depuis 5 ans le gel du point d’indice.
La FSU condamne cette attitude qui méprise la représentativité syndicale et les personnels représentés.
Elle condamne également l’attitude du ministère de l’Education nationale incapable d’écouter ce que lui disent 80 % des enseignants, les associations de spécialistes et de plus en plus de parents au sujet de la réforme du collège. Nous sommes tous d’accord sur le diagnostic, le collège a besoin d’être réformé, mais pas par une réforme imposée d’en haut, contre l’avis de ceux qui le pratiquent au quotidien, avec pour conséquence de niveler par le bas et de creuser les inégalités entre établissements, disciplines, élèves.
La manifestation du 10 octobre a été une étape supplémentaire dans la mobilisation entamée depuis plusieurs mois contre la réforme collège 2016. Nous savons que notre lutte n’est pas finie, mais qu’elle va continuer à prendre de l’ampleur au fur et à mesure que la « formation formatage » fait découvrir aux collègues ce qui pourrait les attendre à la rentrée. A quelques semaines d’échéances électorales qui pourraient être funestes, nous insistons solennellement sur la responsabilité prise au plus haut de l’Etat et dans le cadre académique, quant à la colère inédite des personnels confronté-e-s à une communication ministérielle déniant la réalité du rejet de cette réforme. Nous savons que la mise en œuvre de cette réforme ne repose que sur la volonté de nos collègues, et les engagerons à l’enrayer à chaque injonction d’ici la rentrée 2016, si d’aventure Madame la Ministre persistait à ne pas entrer dans une réelle négociation.