Le Snes, au sein de la délégation FSU et en présence de la rectrice, est intervenu fermement sur plusieurs points lors du « comité de suivi » CLA du 10 février.
Nous avons dénoncé la volonté de sous-représenter la FSU dans le cadre de ce comité de suivi : si la rectrice avait voulu tenir compte de la représentativité de chaque organisation syndicale dans l’académie, elle n’aurait pas plus que doublé le nombre de participant.e.s UNSA, doublé celui du Sgen-CFDT.
Cette attitude, conforme à la logique de remise en cause du paritarisme et du choix électoral des personnels, permet de donner une place démesurée aux personnels de direction et aux organisations qui acceptent d’entrer dans la logique de contractualisation.
Elle témoigne aussi en creux du véritable objectif assigné au CLA : mettre en place, à coups d’indicateurs statistiques, un outil destiné à permettre, dès la rentrée 2022, la suppression des REP.
Le Snes et la FSU se refusent à cautionner ce projet, dont l’administration refuse de reconnaître la véritable finalité, très sensible dans notre académie puisqu’un tiers des élèves et des établissements y relèvent de l’éducation prioritaire.
Sur les critères et les moyens.
Tout une série d’indicateurs ont été présentés quant aux caractéristiques des élèves, des établissements (IPS, typologie REP/REP+/ordinaires, indice d’éloignement) ... et des personnels (%tage de non-titulaires, taux de demandes de mutation), afin de donner un caractère objectif au ciblage des collèges, LEGT et LP à qui serait « proposé » le label CLA et les moyens afférents, que le rectorat ne connaissaient pas alors qu’ils avaient été présentés la veille par le Ministère !
La FSU a dénoncé les « moyens » dérisoires compte-tenu de l’ambition affichée : des IMP, des HSE et donc AUCUN ETP pour le second degré ! On entend donc encore augmenter la charge de travail des équipes concernées : au moment où l’on retire 194 ETP à l’académie pour mieux imposer des HSA, c’est une véritable provocation.
Nous avons également dit que si les besoins existent, rien n’oblige à les conditionner à une contractualisation, sur des projets dont la nature n’est pas définie et pour cause : la rectrice a reconnu que le « timing » étant très court, ce sera donc aux équipes d’élaborer un projet ... après s’être engagées ! Peu importe le contenu, pourvu qu’il y ait du contrat !!
Un timing étroitement lié au calendrier ministériel : nous participerons lundi 15 à un CT académique qui actera les critères et les moyens retenus, mais pas la liste des établissements « pressentis » : il faudra attendre la très officielle communication de la secrétaire d’Etat à l’éducation prioritaire, jeudi 18/02, et le CT académique programmé à cette fin ... le même jour !