Communiqué du Snes-FSU, organisation majoritaire des collèges et lycées, exploitation de l’enquête auprès des adhérent.e.s

La section académique du Snes-FSU, syndicat majoritaire du 2d degré, a consulté ses adhérent.e.s du 10 au 17 mars, pour savoir quelle organisation d’établissement leur paraît la plus adaptée sur les plans sanitaire et pédagogique, et s’il est nécessaire de la faire évoluer au moment où l’épidémie connaît une phase d’accélération dans le Nord et le Pas-de-Calais.
Les nombreuses réponses collectées à partir de la majorité des collèges et lycées de l’académie confortent les revendications du Snes-FSU, au moment où de nouvelles annonces gouvernementales sont attendues :

-> Dans les lycées
 les 2/3 de nos collègues déclarent être satisfaits de la demi-jauge mise en place en octobre-novembre, en dépit des pressions pour le retour en classe complète des terminales observées dans certains établissements, à contre-courant de la dégradation des conditions sanitaires.
 d’ailleurs, une écrasante majorité des sondé.e.s (71%) estime ces organisations de divisions de classes indispensables au vu de la situation sanitaire, et une majorité y trouve même un bénéfice pédagogique.
 les collègues peuvent dire à la fois que ces organisations sont indispensables et dommageables, quoiqu’ apportant des bénéfices sur le plan pédagogique : ils.elles condamnent ainsi le choix du ministre d’avoir organisé une rentrée normale en septembre, conduisant les élèves à rester à la maison en alternance avec d’autres mais ils.elles plébiscitent les demi-groupes sur le plan sanitaire et pédagogique

-> Dans les collèges,
 61% de nos collègues souhaitent un accueil des élèves en demi-groupes, et travailler avec des classes divisées par 2 de la 6e à la 3e (75%), qui alterneraient sur la journée, sur deux jours ou sur la semaine. Cette organisation permettrait de préserver un travail pédagogique sans véritable rupture et sans « distanciel », avec une distanciation sociale accrue. L’alternance des niveaux sur la semaine, en classe complète, correspond le plus souvent aux choix des collègues du Dunkerquois où cette organisation a été mise en place à la veille des vacances. Quel que soit le fonctionnement choisi, les décisions doivent s’appuyer sur l’expertise des personnels de l’établissement qui sont les mieux placés pour mesurer les impacts sanitaires et pédagogiques. L’urgence, c’est de réduire la jauge d’accueil dans les collèges du Nord et du Pas-de-Calais afin de maintenir les établissements ouverts tant que c’est encore possible.
 Bien conscient.e.s que la restauration scolaire est le principal lieu de contamination, les collègues concerné.e.es sont majoritairement (59%) en désaccord avec la sédentarisation des classes (qui ne concerne finalement que 6 collèges sur 10). C’est essentiellement dans les collèges « non sédentarisés » qu’une majorité souhaite conserver le fonctionnement « normal ».

Nous exigeons que les services de l’Éducation Nationale prennent leurs responsabilités et fassent évoluer le protocole sanitaire afin d’éviter d’épargner aux professeurs, aux élèves et à leurs familles la fermeture des établissements dont personne ne veut et qui serait synonyme d’échec pour le Ministre Blanquer.