Si toutes les raisons étaient réunies pour se mobiliser dans le second degré aujourd’hui (dgh, revalorisation fantôme, précarité, non-gestion de la crise sanitaire, etc), encore fallait-il que les enseignant.e.s, CPE, PsyEN/DCIO, Aed et AESH décident d’exprimer leur colère.
Et ce fut le cas dans l’académie de Lille, dans l’unité , où nos remontées rejoignent a minima le chiffre de grévistes national (40%), avec une manifestation lilloise qui a rassemblé plus de 1200 personnes (avec une immense majorité de collègues des syndicats de la FSU), en dépit des contraintes liée à la situation sanitaire.
La participation à la grève a été plus importante dans les collèges, où la sédentarisation empêche de bien travailler plus qu’elle ne protège, et où l’insuffisance des DGH est déjà connue. Pour autant, de nombreux lycées se sont aussi mobilisés, en réaction notamment au dogmatisme ministériel et au mépris du travail des collègues, sans cesse remis en cause. Nous avons noté également que de nombreuses équipes d’AED avaient choisi cette grève éducation, initiée par la FSU rappelons-le, pour dénoncer leur conditions de travail et la précarité qu’ils endurent.
Cette journée a démontré que, même masqués, les personnels de l’Education nationale sont capables de s’engager pour défendre le service public. Le 4 février, dans le cadre de l’appel à la mobilisation interprofessionnelle, sera une nouvelle occasion de faire entendre notre conception d’un second degré capable de lutter contre les inégalités en s’appuyant sur l’expertise des fonctionnaires qui le servent.