13 novembre 2014

Les personnels

Nouvelle carte de l’Education Prioritaire : une transparence opaque !

Un groupe de travail sur la nouvelle carte de l’Education Prioritaire, organisé à la demande de la FSU, s’est tenu le 13 novembre au rectorat.

La délégation envoyée par le SNES-FSU a contesté la méthode et les choix qui ont présidé au choix des réseaux REP et REP+, ainsi que l’attitude du rectorat.

Une parodie de concertation …
Alors que l’élaboration de la carte a débuté dès le mois de juillet au ministère, le rectorat n’a pas jugé utile d’associer les représentants des personnels à ces travaux, ce qui a pourtant été le cas dans plusieurs académies.
Organisant un groupe de travail arrivant bien trop tard, l’Administration n’a voulu proposer qu’une présentation de la nouvelle carte, n’entendant pas modifier pour l’heure la liste des collèges retenus qui, selon elle, devrait être celle publiée par le ministère en janvier.

Une méthodologie ubuesque …
Le Snes-FSU a mis en cause le choix du rectorat de prendre pour argent comptant la carte des REP/REP+ préparée par le ministère, qui serait fondée sur un « indice de positionnement social » s’appuyant sur 4 indicateurs de difficulté sociale (taux de PCS défavorisées, taux de boursiers, taux d’élèves résidant en zone urbaine sensible, taux d’élèves en retard à l’entrée en 6e).
L’échelle sociale ainsi construite serait « proportionnée » aux difficultés socio-économiques de l’Académie de Lille … Comprenez : avec une liste de réseaux limités (même si l’on passera de 107 à 117 collèges en 2015), le rectorat ne reçoit pas les moyens de labelliser de nombreux collèges ordinaires qui dans d’autres académies -moins défavorisées-, seraient facilement classés REP voire REP+ !

Des choix forcément injustes et inadmissibles
Dans ce contexte, les choix qui ont conduit à proposer la sortie de 11 collèges de l’éducation prioritaire (accompagnés des écoles du secteur de recrutement), ne peuvent résulter que du caractère fermé de l’enveloppe (117 réseaux et pas un de plus), et de l’entrée de nouveaux établissements. L’Administration n’a d’ailleurs pas été capable de nous donner les éléments objectifs et indiscutables qui justifieraient la sortie de REP de quelque collège que ce soit.

Place à l’action !
Dans les prochains jours et les prochaines semaines, la section académique soutiendra donc les actions, parfois déjà engagées, des établissements qui contestent légitimement leur délabellisation, l’accompagnement évoqué par le rectorat n’étant pas garanti par une dotation académique qui ne sera connue que le 17 décembre (jour du CTM). Dotation académique dont on peut craindre qu’elle ne pourra financer décemment à la fois les dotations REP/REP+, l’accompagnement des sortants, la hausse démographique dans les lycées … Et des classes moins chargées dans les collèges ordinaires.