Les CDEN d’octobre dans le Nord
Deux Conseils Départementaux de l’Education Nationale sont réunis tous les ans en octobre : l’un à compétence Etat pour établir le bilan de la rentrée et l’autre, à compétence Collectivité territoriale, pour avis sur la dotation de fonctionnement accordée aux collèges.
Le CDEN bilan de rentrée du 16 octobre.
L’Inspecteur d’Académie a fait le bilan chiffré de la rentrée 2002 après avoir rappelé ses objectifs pour cette rentrée : la transparence sur la répartition des moyens, la poursuite du rééquilibrage par bassin des classes spécifiques (européennes, 3e Insertion, relais, CLAD, UPI etc).
La baisse des effectifs des collèges reste sensible cette année, même si l’Inspection attend les résultats de l’enquète lourde de rentrée pour affiner
– Il y a encore à peu près 3 000 élèves de moins par rapport à l’an dernier, mais le nombre de fermetures de divisions est inférieur à ce qu’il aurait pu faire. Ce dernier a donc conclu sur l’amélioration du taux d’encadrement (23.3 élèves par classe : de 2 points inférieur à ce qu’il était, il y a 10 ans), grâce au retrait de - seulement ! - 61 postes.
Le point a été fait sur les structures pédagogiques particulières existant dans les collèges :
53 3e d’insertion (+5)
15 CLAD (+3)
4 classes d’accueil pour les enfants des gens du voyage (+1) ;
11 classes relais (+2) P Machy à Dunkerque toujours prévue mais non encore ouverte, Coutelle à Maubeuge, ouverte cette année, ainsi que Rabelais à Mons en Baroeul).
5 collèges recevant des handicapés (inchangé) ;
189 sections européennes (+17) réparties dans 132 collèges (+9) ;
10 collèges présentant des classes musicales (+2) ;
65 sections sportives (+7) ;
17 Unités Pédagogiques d’Intégration (UPI) (+6).
La carte des sections européennes s’étoffe et on peut en tirer satisfaction. Cependant son élaboration ainsi que celle de la carte des langues restent toujours aussi opaques (Nous avons encore une fois réclamé un groupe de travail sur le sujet, et nous avons, cette fois, obtenu un accord de principe) Le bilan de la carte des langues, établi au 1er septembre 2002, est d’ailleurs toujours très inquiétant.. Il est évident que c’est toujours l’allemand qui est le plus touché, l’administration se retranchant derrière le choix des parents sans se donner les moyens d’une politique ambitieuse de promotion de l’allemand à l’école primaire.
Cette année, l’espace éducatif ne connaît que de petites améliorations : seulement 6 postes de CPE définitifs supplémentaires (+3 à titre provisoire) et toujours aucun poste de MI-SE : malgré les besoins criants dans certains collèges, seuls 4 ont reçu un demi poste de SE (dont 2 à titre provisoire) et cela par redéploiement des moyens !
En conclusion, nous avons déclaré que la mise en relation de certaines données nous inquiète :
– la baisse des effectifs de Segpa ne peut en aucun cas être imputée à la baisse démographique puisque ses élèves sont issus de l’école primaire ou du collège. La structure existe, les enseignants spécialisés aussi… Là aussi, l’administration se retranche derrière le choix des parents, déplorant même l’absence d’information à leur égard à certains endroits. Nous y voyons plutôt un transfert entre les deux structures qui ne sont pas équivalentes en terme de coût.
– la hausse du nombre des 3èrnes d’insertion et celle du nombre de classes européennes. Si nous nous réjouissons de cette dernière, ces deux indicateurs ne sont-ils pas le signe du fossé qui s’élargit de plus en plus entre nos élèves ?
N’est-ce pas le signe que s’est instauré, sous l’appellation collège pour tous, un collège qui est en réalité à deux vitesses ?