Suite à la fermeture du serveur SIAM, le mercredi 9 décembre, l’administration a envoyé (contrairement à ses habitudes et à ce qui avait été prévu dans les lignes directrices de gestion ministérielles) la confirmation de demande de mutation des collègues directement aux intéressés par mail.
Depuis, nous sommes interpellés par de nombreux collègues qui n’ont soit pas reçu leur confirmation, soit qui ne participant pas au mouvement inter académique ont été surpris d’être destinataires de la confirmation de demande de mutation d’un autre collègue.

Rappelons que les collègues de l’académie de Lille qui participent au mouvement avaient déjà été victimes d’un important dysfonctionnement empêchant l’accès à IPROF à la veille de la fermeture du serveur SIAM et n’avaient pas besoin d’un nouveau nouveau dysfonctionnement dans le cadre de cette opération de gestion importante !

Outre l’inquiétude générée par cette erreur pour les collègues en attente du précieux document, ce dysfonctionnement est inacceptable en raison de l’absence de protection des données personnelles : les informations (affectation, grade, échelon, discipline, situation familiale, handicap, etc.) indiquées sur les formulaires de confirmation de demande de mutation sont strictement personnelles et n’ont pas vocation à être diffusées auprès d’autres personnes que les intéressés. Il s’agit là d’un grave problème de protection des données personnelles pour lequel l’administration est seule responsable !

Interpellé dès le mercredi 9 décembre, le SNES FSU a immédiatement réagit et interpellé la rectrice pour demander notamment à ce qu’un nouvel envoi soit fait dans les établissements (comme ce fut le cas les années précédentes) afin de s’assurer que chaque collègue reçoive bien sa confirmation de demande de mutation, demande qui demeure encore sans réponse.

Le gouvernement actuel, qui supprime les CAPA et les CHSCT avec sa loi dite de « transformation de la fonction publique », qui exclue les élus des personnels (notamment sous prétexte de RGPD) des opérations de gestion et qui tente de décrédibiliser le rôle des syndicats, est pourtant lui-même incapable d’assurer le bon fonctionnement des opérations ainsi que la protection des données personnelles des collègues ! La mise en œuvre de cette loi, dont l’objectif est bien d’affaiblir les syndicats en imposant l’opacité dans les opérations de mobilité et de carrière des personnels, entraine un nombre record d’erreurs et de dysfonctionnements de la part de l’administration pour cette première année.

Le SNES FSU continuera de dénoncer tous les dysfonctionnements qui se présenteront et ne cessera de militer pour le retour à une réelle démocratie sociale, notamment par le rétablissement des commissions paritaires dont leur efficacité n’est pourtant plus à prouver !